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Arbre

Le Temps des Rêves






Il parcourt les obscures frondaisons. Silencieux comme la panthère à la robe d’ébène. Ses bottes effleurent à peine les feuilles mortes... Alors, il fond sur sa proie, avec qui le tueur esthète danse un ballet funeste. Qu’il chorégraphie toujours à la perfection. Les gerbes de sang viennent réchauffer la toile qu’il compose de ses méfaits.

Un torse de viking, des jambes d’athlète grec, un visage d’ange déchu tout juste éclairé par une couronne d’hirsutes cheveux d’or. Une fine tresse court le long de sa tempe, emprisonnée dans le métal orné de runes antiques.

"Lazlo, prince de Valachie, de Thuringe ou d’Asgard, peu importe les lieux, peu importe les siècles, seul compte ta haine : loup pour l’homme, telle est ta voie. Sublime misanthropie, dandysme sanguinaire. Ton épée transperce des cœurs forcément impurs, alors que dans ton poitrail bat un diamant de la plus sublime noirceur."

La vie n’est qu’un jeu cruel, où l’on naît déjà mort. Attendant sereinement la faucheuse, tu t’es fait son amant, son allié.