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Arbre

Le Temps des Rêves

Comme je n'aime pas me "présenter", je vous propose un poème que j'ai écrit et qu'un ami à l'époque avait intitulé selon mes initiales, jugeant qu'il était vraiment révélateur de ce que je peux être.
Enjoy Petit Sourire

Triple L

L’arche céleste qui achemine
Les murmures qui verdoient dans nos cheveux,
Nous sommes de ceux
Qui attendent la lumière, imperturbables,
Et qui souffrent de ne jamais pouvoir la vivre.

Nous cherchons.
Comment le fer se brise en deux
Par un sourire
Esquissé avec la grâce de l’âme qui veut
A toi s’unir.

Comment la voie sans cesse se ferme
Devant une femme,
Comme si sa beauté
Était imméritée.

Ô grands Dieux qui soudoyez mes vers,
Eprouvez la constance
De nos souffrances.

J’ai l’expression lasse de mes douleurs oppressives
Où nos amours sans cesse se figent.
Tu as la vigueur insolente du corps en fleurs
Qui se donne à tous vents malgré la voix du cœur.

Je suis loin de la perfection que tu imagines.
Je suis une femme qui grave et écrase ; les cris ne suffisent pas.
Guidé par une absconse entremise, mon être ne peut que
Sentir le bonheur de vivre,
Et mourir de survivre à tout.

Ô grands Dieux qui marchez dans mon ombre,
Éprouvez la constance
De mon insuffisance.
Je suis là, gardienne d’un tombeau scellé d’ailleurs
Par nos maux informes qui se sont épanouis devant nos yeux ici.

Les plaines n’ont plus rien de naturel.
Les charmes sont contraints par les sursauts individuels.
Je pleure d’enfin comprendre, d’enfin savoir.
La vigueur dans mon âme est l’aurore du soir.

Je suis loin du concevable que tu imagines.
Je suis une femme qui sens et bois ; le corps ne suffit pas.
Et à vivre dans mes rêves, comme signes de l’autre monde,
Je suis toujours la même et sens le bonheur
D’être cette tapisserie qu’on dénoue.
Le fil de nos âmes qui meurt de survivre à nous.