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Arbre

Le Temps des Rêves

Personnellement je n'ai jamais aucune idée de ce qui va "sortir" d'une pulsion littéraire (puisque je n'écris que lorsqu'il m'en prend l'envie, jamais autrement). Seulement, j'ai une très haute conscience de l'univers que je vais décrire. Guillaume Musso a écrit quelque part qu'il faisait des biographies de plusieurs dizaines de pages des personnages de ses romans, même en étant conscient que 95% de ce qu'il y écrit n'apparaît pas dans le roman en question. Je suis un peu comme ça, sauf que je me contente d'être hautement conscient de l'univers dans lequel je place mon scénario, sans jamais le décrire par l'écriture, sans jamais le poser sur le papier.

Donc je me nuancerais sans doute par rapport à Claude Simon : au moment de l'écriture, il n'y a de magma informe que ce qui constituera vraiment la matière littéraire, les mots, les phrases et les paragraphes. L'immédiateté de l'action narrée. Mais ce n'est vrai (et encore...) que pour le roman je crois...