Est-ce à nous de juger de notre laideur? Peut-on même prétendre la juger? Ce qu'on
est n'est-ce pas au delà des notions de bien ou de mal, de bon ou de mauvais, de beau ou de laid ? Est-ce que cette "norme de gout" n'est (ne devrait) t-elle pas venir de notre relation de nous à nous (de soi à soi) et non de ce que les autres attendent de nous ? (ou de ce que nous pensons qu'ils attendent de nous ...) Faut-il être nécessairement "beau" ou peut être plutôt se sentir bien avec soi-même ? Est-ce que la beauté plastique qu'on nous vend n'est elle pas une manière de nous contrôler ? Plutôt, tout le monde ne serait t-il pas "beau" s'il tirait le rideau, ouvrait la fenêtre et laissait pénétrer l'air pur?
Cela dit, je comprends tout à fait cette pas-toujours-joyeuse découverte de soi, et en cela ton poème le décrit très bien (poème qui pour moi est davantage une réflexion qu'un poème, enfin, c'est ainsi que je le ressens ...)
Il n'y a pas de fuite possible face à la réalité
Le voile de mon âme n'est pas assez opaque.
Je retourne le problème (encore une question?!^^) : La "réalité" n'est-elle pas plutôt se lourd voile que nous nous devons inlassablement d'essayer de soulever ?
