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Arbre

Le Temps des Rêves

J’aime l’Amour et l'union profonde des Âmes
Elle aime la baise et la farouche jalousie qu'elle laisse aux femmes
Main dans la main si longtemps, loin des ténèbres profondes du monde sépulcral
Et pourtant notre différence eût raison de notre fébrile flamme hivernale

Elle se veut moderne, femme fatale aux lèvres teintées de rouge
Je suis un brin vieux jeu, quand l'amour est là je le vois infrarouge
Je voulais l'emmener à l'autre bout de l'univers, morts ou vivants moi j'y croyais

Elle voulait sa famille, réconfort facile face à la peur de notre Parfait
Elle voulait s'envoler avec ses amis, personnages futiles et faux
Quatre années de contradictions à cacher nos sanglots...
Puisqu'aimer est encore plus dur que vivre.

Je recherchais un cœur, mais ma quête est si vaine
Elle ne cherche que des corps, toutes mains sensuelles
Elle veut des trophées lui prouvant qu'elle est belle
Je ressens la Passion, elle préfère les érections... malsaines

J’aimais contempler ses yeux, sa bouche, son visage
Illuminer son être de ma lumière, de ces regards qui ne s'effacent pas
Mais tu vois, même ton corps te tire vers le bas...
Et c’est tes cuisses, que je frôlais d'une douce Passion
Que tu préfères maintenant ouvrir à de nouveaux garçons

Pères, jeunes, vieux, amis ou inconnus, par tous les orifices, tous te baiseront
Le résultat est là : tu deviens ce que tu ne voulais pas !
Belle catin d'harmonie souriant aveuglément à ces nouveaux parias.

Je te crache mon venin à la gueule...
Tandis que d’autres, dans ta matrice stérile, te vomissent leur foutre
Dans un élan de fausse passion et de cris éphémères
Sortant de ta charogne qu'ils baisent et détruisent avec violence !

Je croyais connaître ton âme autant que je connais l'univers
Ma réalité était belle : notre histoire était à jamais scellée à double tour
Mais ton cœur et ton âme jouaient un triste rôle dans cette tragi-comédie
Alors d'autres mains souillées, pâles et salies te toucheront...

Mais sans Amour, sans Passion !

Tu n’es qu’une poupée de chiffon avec laquelle elles joueront !
Peut-être t’aimeront-elles, mais non pour ton âme, sinon pour ton corps
Peu t’importera, les émotions et les frissons seront les mêmes pour toi.



Ô ! Belle catin d'harmonie divagant à l'extérieur du monde... Prends garde !




Texte (retravaillé avec Che) qui a servi de base pour "La chrysalide et le papillon"

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