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Arbre

Le Temps des Rêves

Cela fait plusieurs fois que je lis tes textes. Je n'accroche jamais, rien ne percute, et je commence à comprendre pourquoi. Tu n'inventes rien et désolé d'être aussi sec mais ce texte est le mauvais que j'ai pu lire de toi. Peut-être que qui me pousse à commenter pour expliquer mon point de vue.
Longue réponse pour Brumepin.
« Tu n’inventes rien ».

Il est impossible de ne rien inventer, rien que les différentes manières que chacun de nous avons de nous exprimer sont des inventions en elles-mêmes.

Je te ferai une critique que l'on m'a faîte il n'y a pas si longtemps que cela lorsque je faisais lire l'un de mes sonnets à l'une de mes amies: "C'est vieux jeu, quiconque qui a un peu de culture de générale peut écrire des sonnets régulièrement au bout de quelques mois d'exercices."

Je me suis longtemps entraînée, et j’estime avoir un peu de culture générale, pourtant, je ne sais pas écrire de sonnets.
Ca m'a un peu cassé, mais j'ai pris conscience que le sonnet était une facilité. Cela bloque tout un champ de possible en création poétique. Cela n'invente rien dans la forme, et frustre le fond. Un sonnet, c'est la garantie d'être maladroit une fois sur deux, au niveau du rythme et de la musicalité.

Quel est le problème d’aborder le style du sonnet, en fait ? Si c’est la garantie d’être maladroit une fois sur deux, cela signifie que finalement, ce n’est pas si simple que ça d’en écrire un correct. Il faut donc écrire, écrire, progresser, pour tenter d’être le meilleur possible. Dans ce cas, si on n’aime pas, c’est à nous de guider l’auteur vers un meilleur texte. S’interdire d’écrire des sonnets parce que cela bloque tout un champ de possible, moi je veux bien, mais si tu arrêtes d’écrire des sonnets, tu t’autobloque un autre champ de possible. Pour ma part, je pense qu’il est plus compliqué de faire très simple. L’apparente simplicité d’un sonnet est trompeuse.
Il n'y a qu'à regarder les rimes que tu nous proposes. J'ai l'impression d'avoir un dictionnaire de rimes sans originalité (surtout à la seconde strophe) et dans l'ensemble du texte. Ces rimes manquent de richesse et lorsque la rime manque, nous avons le droit à deux verbes conjugués (brûle/annule). C'est une facilité que j'ai vu trop souvent.
Pour les rimes, je suis d’accord, parfois elles sont un peu faciles.

Au niveau du fond, le thème est vu, vu, vu et revu, rabâché et re-rabâché.

Je trouve dommage cette critique, parce que dans notre développement personnel nous avons tous besoin de nous poser des questions, et évidemment, elles sont souvent similaires. On y peut rien si trois cents personnes et des très célèbres ont déjà écrit sur le même thème, et pour les mêmes raisons qu’on ne va pas s’interdire d’écrire des sonnets, on ne va pas s’interdire de faire des rimes ou de choisir des thèmes vus, vus, vus et revus etc…

Tu nous parles d'enfances, sans qu'une certaine candeur ne puisse s'en dégager ; c'est à se demander pourquoi tu nous en parles. Ce qui, pour moi, fait l'intérêt des textes qui reviennent vers l'enfance, c'est la recherche de l'auteur vers ses souvenirs, ses madelaines de Proust et qu'il essaie de les sublimer.


Ici, tu nous proposes un texte blasé sur la "profondeur des âges", la "marée grise des songes". Tu conclues sur un ton où il est difficile de faire plus laconique: "Partis sont mes rêves d'enfant, Ils étaient mon seul présent."

Chacun sa manière de voir les textes sur l’enfance, et la façon de les écrire. Che n’est pas mal dans le genre « peu enfantin » malgré le sujet. D’ailleurs, puisque c’est un adolescent/adulte qui fait un retour sur son enfance, je ne vois pas pourquoi il devrait être candide ou sublimer ses « madelaines ».
Bref, c'est adolescent dans le mauvais sens du terme. C'est à dire une vision blasée et négative de la vie. Comme si grandir était une corvée.

Pour certain(e )s grandir est une corvée, pourquoi ne pas l’avouer dans un texte ou le faire ressentir ?

Ca ne donne pas envie d'aller plus loin dans la découverte de ton oeuvre, si tout est aussi noir, et de plus déclaré avec une créativité médiocre.
Ce texte ne prête pas à réflexion, il n'émerveille pas.

C’est ton opinion, rappelons le.

Il n'invente rien sur le plan littéraire. Tout au plus, c'est un exercice de style qui me semble maladroit. Le rythme n'est pas au rendez-vous et la rime est pauvre (je l'ai déjà dit).

Un exercice de style n’est pas toujours réussit, l’idée de ce forum est justement de partager ses essais pour s’améliorer, mais pour cela il faut donner des conseils pour aider l’auteur à aller de l’avant (je l’ai déjà dit).
Je ne suis pas convaincu.


Proposer une réécriture, je n'aime pas trop ça. A mon sens, c'est à l'auteur de prendre en compte les critiques et d'adapter son texte ensuite au besoin.

Est-il nécessaire de faire remarquer qu’une critique peut-être mal prise ? Est-il nécessaire de dire que lorsqu’on apprend, regarder un texte qu’on pensait fini pour le retravailler ressemble à franchir le sommet d’une montagne les pieds attachés aux mains ? Est-il nécessaire de rappeler que lorsque quelqu’un a besoin d’aide, la meilleure chose à faire n’est pas toujours de lui dire qu’il en a besoin mais de la lui proposer ?