Je suis assez d'accord avec l'idée de la berge de la rivière. Laisser couler l'eau et essayer, de temps à autre, de se contenter de la regarder. Admettre qu'on ne peut pas la maîtriser et que la vie est une rivière (pas un long fleuve tranquille hein ^^) par laquelle il faut accepter de se laisser emporter.
Il ne s'agit ni d'être indifférent à la vie, aux évènements et aux pensées ni de tout accepter au nom de la fatalité. Il s'agit d'apprendre le lâcher prise aux moments où notre force se fait trop faible.
Je ne veux pas cesser de penser même si c'est parfois fatiguant. Oui, je suis une spécialiste de la quadruple pensée et tout particulièrement en ce moment. J'ai longtemps réussi à instaurer des barrières, des cloisonnements dans mon esprit : "ça, tu y penseras plus tard"... et bien parfois, il faut bien admettre que les barrières s'effritent un peu. Ca a ses avantages et ses inconvénients.
Je ne veux pas cesser de penser mais j'aime prendre le temps de vraiment penser. Me centrer sur une chose, quelle qu'elle soit. L'écriture est un moyen je crois. Quand j'écris, je ne pense qu'à ce que j'écris. La nature aussi. Quand tu es seul au pied d'un arbre, qu'il n'y a rien d'autre à faire que d'attendre, la pensée s'ouvre. Ca ne veut pas dire que tu ne penses qu'à "être au pied de l'arbre". Ca veut dire que ce à quoi tu vas penser va t'occuper pleinement. Que ce soit l'écureuil qui gambade, la vie en général ou le bon moment que tu as passé hier.
Et, bande de fous, n'essayez pas de ne plus penser du tout car je tiens à ce que vous soyez !