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Arbre

Le Temps des Rêves

J'ai attendu d'avoir le temps de répondre pour répondre.
Tout d'abord, je rejoins lune sur sa dernière remarque ^^
(en fait c'est super dur de répondre à ce genre de post).
(rhaaaaa mais oui ; c'es su-per dur)
(rhaaaaaa)
^^
(mais comment je vais faire ? ^^)
allez, je t'explique ce qui se passe dans ma tête. J'ai l'impression de comprendre et en même temps, j'ai l'impression que ce n'est pas possible. J'ai envie de te dire que, quand tu dis que "malheureusement" tu n'es pas morte : "est-ce que tu le penses vraiment. Pour moi, après la mort, il n'y a pas de souffrance alors pour toi, c'est pas l'paradis si ?^^ (ok, c'est original comme argument anti-suicide ^^?). Dans ma propre optique, je te dirais bien aussi "mais putain, c'est quand même mieux de se sentir vivant, d'avoir des instants de bonheur et de plénitude (ça t'arrive non ? ^^) ou juste des moments où on sent qu'on fourmille de l'intérieur, qu'on est vivant..."
Et puis je me dis qu'on a déjà dû le dire des centaines de fois.

Pour en revenir à cette jubilation de souffrance, je crois que, sans rentrer dans les détails, on a tous ce petit côté : sans forcément envier celle des autres, on se complet assez facilement dans la sienne. Là, quand je dis souffrance, ce n'est pas forcément souffrance physique mais aussi souffrance morale, tourbichonage intellectuel (QUI ne s'est jamais fait de noeuds au cerveau et QUI osera me dire que, quelque part, il n'en a pas retiré quelque chose ??)
Ca me fait penser à un passage de mon philosophe préféré : c'est sur un sujet tout à fait différent mais je trouve comme un écho :
Pour mettre en contexte : le narrateur en question est handicapé et son rapport au corps le fait souffrir. Il cherche à sortir de cette souffrance :

"Hier, j'ai demandé à mon épouse "Tu crois qu'avec un ventre plat, j'idéaliserais un peu moins les garçons ? "
"peut-être ! Mais là n'est pas la question. Veux-tu vraiment être détaché de cette obsession ? ". Je comprends que je suis attaché à un poison. Ma fascination pour le corps idéal que je n'ai pas me donnerait-elle un inavouable plaisir ? Peut-être que j'y trouve mon compte, dans cette souffrance qui m'accable"

Je ne fais pas ici l'apologie de la souffrance. Simplement, avoir conscience qu'on l'idolâtre tous un peu (réagissez si ce n'est pas votre cas ^^), c'est déjà avoir fait un pas. Reste ensuite à trouver l'équilibre pour se sentir bien, parvenir à la maitrise... vaste exercice vital...