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Arbre

Le Temps des Rêves


Perceval



En un autre lieu,
Un autre moment…



Blanc chevalier, silhouette d’ombre
A chacun de ses pas, je le vois, il rentre
Délaissant sa quête pour rejoindre l’antre
De ses doutes, sa vie, de son tas de décombres

Il est vêtu du manteau blanc de la nuit
De cette chose si souillée qu’elle en devient pure.
Perdu sur une route, ballotté par des murs
Qui l’enfermaient le jour, le dévoraient d’ennui

Un jour de printemps. Ou d’été ? De joie
Il le vit. Ce Graal. Si beau calice. Simple coupelle
Si… Il aurait pu passer à côté mais… si belle
Qui était-il pour oser… la toucher… du… doigt…

Il voulait y croire. Il ôta, une à une les plaques
De sa carapace d’acier. Une à une. Il acceptait enfin
N’être qu’un homme. Pas qu’un animal doué de faim
Mais aussi de tripes, en pleine crise cardiaque

Il baigna ses mains dans ce sang sacrifié
Se délecta du trésor, en proie à du bonheur
En buvant par goulée tel un stryge pilleur
Tétant avidement de sa bouche putréfiée

Il se trouva bientôt nu. Fort. Et en pleurs
Qu’avait-il fait ? Il renfila en hâte sa veste de bure
Teintée, noire, des restes et des ordures
Qu’il avait laissé. Le...

...le vase était brisé, ailleurs


Perceval, dévêtu de son exosquelette,
Porte sur son cœur un foulard teint du Graal.
Il est vêtu du manteau noir du mâle
De cette chose si voyante qu’elle en devient désuète.


En un autre lieu,
Un autre moment…



Il marche, cape noire et larmes au vent,
Fuyant son antre mais aussi ses plaisirs
A encore délaissé l'objet de tout désir
Il aurait dû mourir...

En un autre lieu
Plus que tout il souhaite fermer les yeux,
Se re-proser
Vivre
Un autre moment
à deux


...Mais il va de l’avant



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En un autre lieu,
Un autre moment…



Blanc chevalier, silhouette d’ombre
A chacun de ses pas, je le vois, il rentre
Délaissant sa quête pour rejoindre l’antre
De ses doutes, sa vie, de son tas de décombres

Il est vêtu du manteau blanc de la nuit
De cette chose si souillée qu’elle en devient pure.
Perdu sur une route, ballotté par des murs
Qui l’enfermaient le jour, le dévoraient d’ennui

Un jour de printemps. Ou d’été ? De joie
Il le vit. Ce Graal. Si beau calice. Simple coupelle
Si… Il aurait pu passer à côté mais… si belle
Qui était-il pour oser… la toucher… du… doigt…

Il voulait y croire. Il ôta, une à une les plaques
De sa carapace d’acier. Une à une. Il acceptait enfin
N’être qu’un homme. Pas qu’un animal doué de faim
Mais aussi de tripes, en pleine crise cardiaque

Il baigna ses mains dans ce sang sacrifié
Se délecta son âme en panne de bonheur
En buvant par goulée tel le pire des pilleurs
Tétant avidement de sa bouche putréfiée

Il se trouva bientôt nu. Fort. Et en pleurs
Qu’avait-il fait ? Il renfila en hâte sa veste de bure
Teintée, noire, des restes et des ordures
Qu’il avait laissé. Le...

Le vase était brisé, ailleurs



Perceval, dévêtu de son exosquelette,
Porte sur son cœur un foulard teint du Graal.
Il est vêtu du manteau noir du mâle
De cette chose si voyante qu’elle en devient désuète.


En un autre lieu,
Un autre moment…



Il marche, cape noire et larmes au vent,
Fuyant son antre mais aussi ses plaisirs
A encore délaissé l'objet de tout désir
Il aurait dut mourir, mais il va de l’avant

En un autre lieu
Plus que tout il souhaite fermer les yeux,
Se reposer
Vivre contre son sein
S'y re-proser
Vivre
Un autre moment
à deux