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Arbre

Le Temps des Rêves

Écrasé par le torrent terne
Que déversent les cieux gris
Il marche l'esprit léger et rien,
Pas même le ciel ne l'arrêterait

Il évolue sur cette route froide
Il s'avance alors qu'autour
Les mondes des morts et des vivants
S'immobilisaient comme foudroyés.

Là où les arbres ne poussaient plus,
Où les ténèbres se faisaient reines,
Là où le temps n'avançait plus,
Et où les ombres régnaient sereines.

Il ne voyait ni n'entendait
L'or que la faucheuse récoltait
De sa faux nacrée tourbillonnante
Tachée de la poussière des sens.

Son avenir voilé du nuage noir
Qu'aucun astre n'illuminait
Ne se révélait que lentement
Au son des hymnes de la vengeance.

Une guerre face à lui-même,
Dans laquelle il s'engageait,
Sur la voie du destin parsemée,
Des débris de sa conscience.