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Arbre

Le Temps des Rêves

Ce bateau empli de sentiments a passé bien des portes dans mon cœur. A chaque passage il se remplissait, se chargeait d’amour de plus en plus fort. Il gagnait en intensité. Il voguait sur les larmes, en faisant fi de ces dernières. Celles-ci devenaient de plus en plus nombreuses, l’embarcation n’en avait cure.
Il su rester à flot quand la mer faisait le gros dos. Mais c’est un jour sans orage que survint le naufrage. Il n’a pas su utiliser sa cargaison lors des derniers arrêts. Le voilà maintenant envoyé par le fond, à cause d’un iceberg grandissant.
Mon cœur-écluse est désormais empli de larmes souriant au malheur du bateau. Elles tentent de s’échapper, font pression sur la dernière porte. Ce n’est plus du sang que répartit l’écluse dans mon corps, ce sont des pleurs. Le cœur ne tient plus.
Je ruisselle.
Enfin.
Amertume, mépris et reste d’amour rouillé émanant de la coque du navire déchirée se mêlent sur mes joues.
En séchant seule la rouille restera.

Landès Mickaël
Le 28 nov. 11

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