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Arbre

Le Temps des Rêves

C’est lorsque* on s’y attend le moins que l’improbable arrive. On marche, tranquillement, nos pensées suivent le cours de nos pas, lorsque soudain nos yeux sont attirés par un évènement. C’est souvent très banal. Mais il y a ce mystère surprenant qui s’échappe de l’objet, et l’entoure d’une aura intrigante qui charme l’attention même lorsqu’on ne la convoque pas. Sans s’en rendre compte, on s’approche, on se jette dans la gueule du loup. On succombe au charme. On est à ses pieds. Dangereux instant d’incertitude. On oublie tout, et plus rien ne compte que d’assouvir ce besoin que l’objet à fait naître en nous. Plus de décence, plus de code moral. Peu importe de grimper un mur couvert de lierre, s’allonger sur le bitume humide et taché d’essence. Peu importe les regards des autres passants. Un aiguillon nous pousse à aller jusqu’au bout. Le cœur bat la chamade. Juste un regard. Rapide. Ephémère. Et soudain la morale revient. On rougit, on rigole nerveusement. Tout ça pour une envie. On s’arrange correctement et on repart. L’envie s’est envolée. Mais pas oubliée. Elle reste comme un trésor dans la mémoire.




(Je ne sais pas si on peut compter ça dans "nouvelles" mais comme je la considère pas comme de la Poésie...)

*modifié selon une remarque de Lune