Je ne sais pas comment dire. Je pense que je suis trop sous le choc : la violence est portée à son comble et y reste plus longtemps qu'elle est soutenable, déjà à la lecture, et j'ai du mal à imaginer quel effet ça ferait joué.
Certains passages m'ont paru exagérés, trop étirés dans les accumulations, même s'ils participent à l'ambiance empesée que tu installes. Parfois, j'aurais aimé quelque chose de plus épuré, et du coup, j'ai adoré les moments à la fin où les répliques de l'homme et de la fillette s'enchaînent sans changer de phrase.
L'idée d'un spectacle totale avec la danse, la peinture sur cette toile qui vient appuyer le texte est géniale ! Etr contrairement à Naniquolas, j'ai plutôt apprécié le fait d'être perdue dans les paroles des personnages et de ne plus savoir qui dit quoi (même si en effet, pour le metteur en scène, c'est plus dur). Ton texte m'a hypnotisée et finalement, peu importe qui a souffert et qui a regardé, c'est la même douleur qui suinte de partout, de chaque parole.
Merci beaucoup pour ce voyage aux confins de l'horreur, même si on n'en ressort pas indemne.
Et moi, je préfère la deuxième image du Lapin, plus crue, plus violente à mon sens...
