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Arbre

Le Temps des Rêves

Lourdes (rien à voir avec Soubirou, que les athées et agnostiques ne s'enfuient pas) ou comment j'ai passé cinq jours au paradis des écrivains et des artistes.

Tout commence par une lettre étrange qui me propose de participer à une rencontre de cinq jours à Lourdes, dans le cadre du festival organisé dans cette ville par l'association l'Atelier Imaginaire, créée par Guy Rouquet. Ils appellent cela Journées magiques (avec raison) : autour de la remise des deux grands prix du festival, le prix "Max-Pol Fouchet" pour la poésie et le prix "Prométhée" pour la nouvelle, des artistes francophones des quatre coins du monde, pour la plupart membres des jury ou amis de Guy Rouquet, se rassemblent dans la petite ville... avec une cinquantaine de jeunes.
Au programme : rencontres et débats autour de l'acte d'écrire, de la nature du poète et de la poésie, de l'intérêt et des différences entre nouvelle et roman. Les auteurs racontent ce qui les a amenés à l'écriture, livres, enfance, rencontres... A cela viennent s'ajouter des spectacles musicaux (notamment la Misa Criolla, que je recommande à tous ceux qui aiment le chant et l'espagnol) et théâtraux (avec Daniel et William Mesguich ainsi qu'une découverte, pour moi, Jean-Luc Debattice, un acteur à la voix profonde qui vous enchaîne et ne vous lâche plus jusqu'à la fin du texte et qui a rendu vivant L'Enfer de Dante !).
De plus, contrairement a beaucoup de festivals littéraires à grande échelle, les auteurs ne sont pas inaccessibles et les discussions allaient bon train.
Bref, j'ai découvert des auteurs, des manières de penser, des conceptions différentes de l'écriture...et je suis repartie avec une vingtaine de bouquins offerts par l'Atelier Imaginaire et ses sponsors.

Seul énorme défaut de cette association : elle prétend favoriser l'accès au monde littéraire pour tous et recrute les heureux élus des Journées Magiques parmi les participants bien classés du Concours Général ou sur les notes du Bac de Français. Il est possible de faire une lettre de motivation si on n'entre pas dans les critères mais globalement, cela reste très élitiste.
Néanmoins, pour ceux de la région, la quinzaine littéraire est ouverte à tous.

Alors avis à ceux qui seraient encore en Première : ne refusez surtout pas de participer au Concours Général de français : même si vous n'avez pas de prix, vous pouvez tout de même avoir cette chance qui rachète amplement les six heures passées sur la copie !

Liens utiles :
www.atelier-imaginaire.com

Et en passant, la revue de critiques et de poésie d'un des écrivains présents à ces journées :
http://www.revue-texture.fr/