Retour à la conversation
Arbre

Le Temps des Rêves

La manifestation commence par un discours de la directrice (je pense) de la Maison de la Poésie, puis des membres du Conseil Général (à noter : c'est à eux, et la DRAC - je ne sais pas comment ça s'écrit, qu'il faut demander des sous!). Du coup, je me dit ça après coup: on sent un peu la pression (je te donne de l'argent tu fais un truc culturel) et le festival me laisse un arrière goût de je ne sais quoi, c'était bien MAIS j'ai regretté l'ambiance de Durcet.

(note: en générale les lectures étaient un peu trop longue quand même!)


12h30 Ivar Ch'Vavar et Lucien Suel

http://ivarchvavar.e-monsite.com/
http://luciensuel.blogspot.com/
Picards purs souches (?), ils m'ont fait redécouvrir ce dialecte (qui se meurt) à travers la Poésie (et c'est beaucoup plus agréable comme ça qu'à entendre parler). Lucien Suel n'est malheureusement pas venu (à cause de problèmes familiaux), ça avait l'air d'être quelqu'un de vraiment très intéressant, et d'autres ont lus ces textes, tout n'était donc pas perdu!
J'ai beaucoup aimé leur travail sur les "inadaptés sociaux", les louanges des "loosers" et leur façon romantique, pleine d'humour, de parler de choses si incongrues qu'on aurait pu se demander si elles avaient leur place en Poésie (le chant shamanique pour invoquer l'âne... il fallait le faire quand même, et en picard s'il vous plaît!). Plein d'énergie, une belle voix grave, une diction rapide (et détail amusant: la main parle autant... mais ça je vous raconterais en live), énergique. C'était super.
Et puis ces messieurs ont inventés des nouveaux types de vers. Alors pour le coup, je ne suis pas certaine d'avoir compris ce que cela apporté, et ce que cela créait comme rythme ou sons, mais j'ai trouvé ça amusant dans la démarche.
Il y a le vers justifié par exemple, qui comme son nom l'indique, fait que le poème se présente sous une forme géométrique simple: il doit rentrer dans un rectangle/carré/triangle, et le texte doit prendre exactement la place qu'il faut. "On a un cadre et le texte doit rentrer dedans". "C'est faire mentir la définition même de Poésie puisqu'on dit que c'est avec des lignes inégales!" (citations plus ou moins mot pour mot).

13h31 Iskandar Habache: lecture bilingue arabe/français (Poète Libanais)
Jolies poésies, très courtes, qui font penser aux milles et une nuit... mais très axées sur la guerre, l'absence, la mort... très riche de sens. La lecture en arabe était très chantante (ok j'adore cette langue) mais vraiment dommage que je ne parle pas cette langue, parce que du coup je trouvais que ça manquait un peu de ton et que c'était très plat. Quoi qu'il en soit, vivement qu'il soit publié en français! (mais en laissant le texte original s'il vous plaît!).

14h30 Daniel Pozner


Edité dans la revue passage d'encre. Alors là, désolé, mais je n'ai pas du tout accroché. A la lecture, et puis au texte, beaucoup trop décousu et je ne lui ai pas trouvé de sens profond (du coup tout en écoutant, j'ai philosophé sur mon cahier de note). C'était un patchwork de mot incompréhensibles (ceci est mon avis hein!), à mon sens des poèmes aussi décousu doivent parler de choses fortes, ou très légères, mais pas moyennes. Et puis les poèmes de 500 pages, ce ne sont plus vraiment des poèmes si? Ce sont des odyssés de la langue... enfin c'est à discuter.

15h00 Présentation de la revue Passage d'Encre, interview (par le directeur de la Librairie Vent d'Ouest?) de la directrice de la revue Christiane Tricoit.

Alors ça c'était intéressant! Bon, pas pour la revue en elle-même, mais toutes les démarches à faire en tant que revue pour exister et survivre. Alors prenons-en de la graine:
Cette revue travail avec le soutient du centre national du livre (à demander) qui les a aidé à créer des sites internet (bon pour l'informatique, on a peut-être pas besoin d'aide, mais c'est une grande organisation qui peut apporter beaucoup surement), et en partenariat avec arte (qui annonce sur son site la parution des numéros). Pour chaque numéro de sortis, ils créent des évènements pluridisciplinaires: concerts, expos, lecture... Ils sont distribués par Assodis (vérifier l'orhographe) (qui appartient à Gallimard) et sont plutôt content de cette collaboration. Au départ ils étaient distribués par Kalibre (orthographe à voir) et ça n'a pas marché (attention donc! Il paraît que c'est un organisme dépendant du gouvernement, et que c'est pour ça que c'était bof).
Passage d'Encre est aussi une maison d'édition avec plusieurs collections (dont Trace qui ne m'était pas inconnue de nom). (lien à venir)

15h30 Louis-Michel Vaulchier et Hubert Dupont

http://lm.devaulchier.free.fr/
Ayez pitié de cette contrebasse mr Hubert, pitié! Baguettes chinoises entortillées, clochettes, tubes de pilules, tout est passé dans, sur, à travers ses cordes.
Mise à part se détail qui fait crisser des dents, la contrebasse, c'est quand même magnifique. Mais je n'ais pas vraiment été convaincue par ce mélange de texte/musique, j'ai trouvé que les deux ne se répondaient pas assez, ou n'étaient pas assez en décalage. Les textes étaient de bonne qualité. Le petit fillm au départ, idem, je n'ai pas compris la relation entre les photos (mur graffités, trottoirs patchwork) et le texte. Dans les livres (consultés au petit salon) on voit que la mise en page (Matelamatique des genres) est hyper importante. Dans ce genre de situation, dommage qu'elle ne soit pas projeté en même temps que la lecture (surtout qu'on avait là deux video projecteurs!).
Et puis pour avoir parlé avec Louis-Michel le soir, je peux vous dire ce que je pense du personnage... un homme assez simple, plein d'humour et puis pétillant, pleins d'idées! Et le petit catogan de cheveux blanc, la classe!


16h15 Vannina Maestri

Encore une fois désolée mais non. Et je me suis remise à philosopher. Cette dame n'est pour moi pas une poète mais une plasticienne qui utilise la langue comme principal outil. Alors je suis allé la voir après sa lecture. Et elle a avoué qu'elle se considérait plus comme une plasticienne (ça m'a rassuré). Parce qu'en fait ses textes sont des fragments découpés, recollés, et mis en page de manière fort intéressante sur word avec les trucs primaires que le logiciel propose: bulles, traits, flèches, polices différentes.... la mise en page m'a beaucoup parlée, et je l'ai trouvé extrêmement intéressante. Mais je n'ai pas acheté le livre, parce que le texte lui ne me parlait pas du tout. Il parlé d'entreprise, j'avais l'impression de voir des textes de TOEIC! Du coup, la lecture manquait aussi de projection. Mais on ne devrait pas la publier en livre, étant donné que chaque page est un tableau...

17h Antoine Mouton et Carole Bonneau

http://www.editionsladragonne.com/f/index.php?sp=livAut&auteur_id=17
Ce sont eux qui ont le mieux réussis je trouve! Texte au sens profond (titre: Où vont ceux qui s'en vont?), mise en scène super, avec Carole qui dansait pendant qu'Antoine lisait son texte extrêmement sensible et parlant! Je n'en décris pas plus (parce que j'espère trouver une vidéo) mais c'était vraiment très bien fait. Deux jeunes personnes à suivre avec attention, dans les librairies pour Antoine et dans les salles de spectacle pour Carole (professeur de Danse à Rennes je crois).