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Arbre

Le Temps des Rêves

Je commence par le passage que j'ai préféré :


Et arrive le moment où tombe le rideau
Sur cette comédie, sur tous leurs noirs silences
Dont depuis l’enfance nous avions saisi le sens


Pour le reste, peut-être que le ton est trop celui du constat ? Par exemple dans le passage ci-dessus, on commence à percevoir la personnalité du "on" : ironique, en colère, mais lucide.
Dans ce qui précédait, il y avait surtout une colère sans nuance, qui s'appuyait sur des mots et des oppositions assez basiques, qui ne créent pas vraiment d'image originale : illusion vs réalité ; mensonge vs vérité ; bonheur vs cruauté ; enfance vs grandir...
En gros tu nous dis les choses mais sans vraiment réussir à les montrer, à les faire ressentir (sauf la vérité tapissée au fond du placard, image qui m'a bien plu ! Mais justement parce que ça fait appel à l'imagination personnelle, tu n'as pas dit juste "ils dissimulent la vérité. "Secrets suspendus" renvoie aussi à une certaine tension, à une oppression au dessus de nos têtes, ce qui apporte quelque chose au texte)

J'aime bien l'idée du texte, en général : la manière dont les adultes cherchent à préserver les enfants de je ne sais quoi qui finira de toute manière par leur tomber dessus et ça fera d'autant plus mal.
Peut-être pour que le message soit crédible faudrait-il nuancer ou détailler un peu le portrait de l'enfance ? Là on dirait que ce n'est fait que de bonheur et d'innocence, ce qui fait un peu cliché.

Merci pour ce texte ! Et bon courage si tu le retravailles encore.