Retour à la conversation
Arbre

Le Temps des Rêves

C’est con à dire mais
Je suis bien là.

Appuyé négligemment
Contre le chambranle
Les yeux tournés vers le ciel
Les pieds nus sur la pierre chaude
J’attends.

Le ciel se noircit
Les nuages grondent
L’atmosphère stroboscope
Le vent s’emballe
Et moi j’attends

D’un coup ça pète
Au-dessus de ma tête
Le petrichor emplit mes narines
L’humidité colle ma peau
Mais je reste à attendre

La chape noire se déchire
Des billes couleur nacre s’écrasent
La foudre frappe encore et encore
Les plombs sautent, des bougies s’allument
J’attends la fin du spectacle

Le sourire béat
Le regard hagard
Les pensées embrumées
La peau mouillée
Je finis par rentrer

C’est con à dire mais
J’étais bien là.

Mickaël Landès
Le 01/08/2017

Licence Creative Commons