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Arbre

Le Temps des Rêves

Silhouette égarée entre deux ciels
Sous son pied menu, chaussé de noir
Coulent et glissent
Les nues lactescentes, les stries vert de bleu.

Il s’élève en légèreté, sa bouille frôle un nuage
Lui offre une larme
Perle salée qui dévale sa joue
Douce falaise où se dessine
Comme une trace d’invisible.

Enfant ténu
Evanescent
Léché d’eau de pluie, il se fond peu à peu.
Un bouton de charbon roule et se tait.

Et l’enfant s’en déleste, trismégiste
Bras au corps, le voilà flou et double
Et ses doigts écartés qui accrochent la nuée
Et sa bouche vermeille qui bientôt se confond
Pierrot vous joue l'envol
à quatre mains…