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Arbre

Le Temps des Rêves

J'aime beaucoup ton poème, Zinzolin, l'ambiance que tu y crées en peu de mots, et le mélange abstrait/concret que j'affectionne aussi lorsque j'écris. J'adhère aux remaniements, y compris à ceux que tu as justifié ne pas avoir fait. Personnellement, j'aime "aux nuits de phares et d'éclairage public" : poulix a raison en disant qu'au niveau du sens, "éclairages" au pluriel serait bienvenu. Mais dans ce cas le vers deviendrait bancal ryhmiquement, de même que le début de la strophe. A mon sens, c'est très bien comme cela, donc. Par ailleurs, j'aime la musicalité du vers et du début de la strophe : les assonances (en i), et les allitérations ge et en p, comme pour mimer le pas de l'errant sous les étoiles.

En revanche, j'ai beau relire, je heurte systématiquement le vers "j'avais effacé le grand tableau noir du ciel", en raison du rythme. Tu pourrais aussi bien rejeter "du ciel" au vers suivant : soit sans rien lui ajouter, ce qui permet de retrouver le raccourcissement de vers présent dans la première strophe et dans la dernière strophe ; soit en allongeant le vers par une description brève du ciel.

Ce qui m'amène à une deuxième remarque : personnellement, je choisirais de rejeter "du ciel" au vers suivant sans prolonger le vers, pour l'effet de raccourcissement que tu as déjà créé auparavant et pour l'effet de dispersion des actions, impressions, émotions ("peur", "vite", "pas familier", etc). Tu évoques l'errance du sujet dans la ville nocturne, avec une technique d'écriture presque impressionniste dans le récit de l'expérience : pourquoi ne pas tenter d'allonger le poème et de pousser plus loin cette évocation de l'errance ?