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Arbre

Le Temps des Rêves

Merci Nani pour ta réaction Petit Sourire

En vérité, ce texte, s'il peut être à raison perçu comme flou donc peu évident, n'est pas décousu. La structure est binaire : je ne suis pas repassée à l'imparfait, il y a une alternance, du début à la fin, de strophes au présent et de strophes au passé, deux thématiques s'entrelaçant. Tu en as trouvé une, celle de l'amour, l'amour inquiet en l'occurrence. La deuxième est celle de l'alcoolisme, qui est suggéré.

Ensuite, le fait que tu aies le sentiment d'un flou ou que la phrase soit coupée avant la fin...est loin d'être un problème si c'est le ressenti qu'espérait l'auteur. Mais tu peux te demander pourquoi choisir de créer ce ressenti chez le lecteur. "Toile à peine peinte" reprend "un monde", et précise sans préciser. Tu as raison quand tu dis que cela reste complètement flou, ou que la phrase semble coupée avant la fin, mais c'est le but, et cela tient au sens du texte.
Tu as bien interprété les pèlerines. Les "collines" étaient déjà présentes dans un ancien poème, d'ailleurs publié dans un recueil du temps des rêves : tu sais, "l'Encenseur d'Ebène", la métaphore de la carte géographique. Les collines faisaient partie du relief du corps.

Pour les maladresses, moi je ne trouve pas que le vers que tu cites fasse "cucu", mais ça c'est subjectif.
En revanche, c'est vrai qu'on utilise le terme hors-saison pour parler de la période hors de la période touristique, ce à quoi je n'avais pas pensé. Cabrel l'utilise pour insister sur l'abandon d'une ville, le hors-saison évoquant la désertion, le ralenti, la solitude, etc.
Je ne sais pas, donc, si j'ai le droit d'utiliser le terme comme je le fais, selon une acception littérale. Partout, il y a des saisons, une, deux, quatre, la saison étant l'un des marqueurs du temps qui passe, ou du changement, en tout cas pour moi et dans nombreux de mes poèmes. Quelque chose hors-saison, cela pourrait donc être quelque chose qui existe hors du temps qui passe, qui ne change pas, qui ne s'altère pas, voire qui a sa propre temporalité. Donc l'amour existait tous les jours, sans changement, sans être touché par le passage des saisons, ne relevant que de sa temporalité. Bref, c'est une façon de comprendre le hors-saison ; elle prend sens par contraste avec d'autres poèmes que j'ai pu écrire. Mais c'est peut-être une acception qu'on ne peut pas avoir et il faudrait que je vérifie.

Bon, à te lire, je me dis qu'une ou deux strophes supplémentaires développant la thématique de l'inquiétude de la perte de l'ami alcoolique seraient peut-être utiles et faciliteraient la compréhension.