Retour à la conversation
Arbre

Le Temps des Rêves

Alors... Il y a un côté Borgès dans ce texte que je salue sincèrement pour la performance même si je n'ai jamais beaucoup accroché à cet auteur. Je trouve que la sinuosité de la progression est assez bien maîtrisée et nous emmène sans heurt à la fin.

Si je peux faire quelques remarques pêle-mêle :
- Fais attention globalement à la concordance des temps tout au long du texte qui est assez fluctuante (et à certaines fautes d'étourderie que je n'ai pas toutes relevées mais par exemple : "bien qu'on trouva" au lieu de "trouvât" ). Parfois, cela ne touche qu'à la grammaire et ce n'est pas très important mais dans certains cas, cela rend le récit un peu flou parce qu'on ne sait plus si on est dans le moment de la découverte et des recherches ou dans le moment de la narration où l'énigme est déjà résolue.
- Le premier paragraphe me semble pouvoir être plus rationalisé dans l'ordre d'apparition des idées. Notamment l'idée qu'on peut s'égarer facilement revient plusieurs fois alors que je pensais qu'on était passé à autre chose.
- Certaines interrogations et certains arguments du narrateur ne m'ont pas entièrement convaincue : pour moi il n'y a rien de très étonnant à ce qu'un peuple qui n'a pas d'écriture adopte et adapte celle d'un autre peuple. Je ne comprends pas trop le saut de "Platon en parle dans deux dialogues" à "sous Alexandre, les Grecs se trouvaient dans tout le bassin méditerranéen" pour circonscrire les recherches du narrateur, d'autant plus qu'on parle d'une civilisation très ancienne apparemment.
- Enfin, même si j'aime beaucoup le message de fin, je trouve que le narrateur y saute un peu vite dans la mesure où il ne nous a parlé que de linguistique et d'un déluge qui rappelle à la fois Noé et l'Atlantide. J'aurais aimé plus de réflexion sur la civilisation avant d'en arriver à la conclusion que cette civilisation perdue était à la base de tous nos mythes.