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Arbre

Le Temps des Rêves

Des traces distinctes dans la poussière,
Cette poussière ocre qui assoiffe
Fouette les cactus et nous aveugle.

Nous montons le camp comme chaque soir
Au son du hurlement des coyotes
Avec les Rocheuses dans le lointain.

Encore une journée à chevaucher de passée
Dans l’espoir de les rattraper, les ficeler
Pour ensuite les condamner ces foutus bandits.

L’obscurité maintenant nous entoure,
Les étoiles accompagnent la lune
Et des braises tentent de les rejoindre.

Nous sommes assis, silencieux,
Autour du feu projetant sa lumière crue
Sur des pierres rejetant la chaleur du jour.

Des voix nous parviennent.
Tout autour de nous.
Du fond de la nuit.

Une bouteille comme calumet,
Des serpents comme voisins,
Une cigarette pour seule compagne.

La folie nous guette chaque soir
Avec ces murmures chuchotés
Au moment de la pitance.

Nous ne saurions décrire
Toutes ces paroles insidieuses
Par ces voix sur quatre pattes.

Ils nous surveillent, nous épient
Ces lapins hors du commun
Avec leurs bois de cerf.

Monstruosités ou maladies
Jackalope ou papillomavirus
Il fait trop sombre pour savoir.

Sûrement une légende,
Peut-être une réalité,
Mais comment vous pouvez savoir,

Tant que vous ne l’avez pas vécu ?

Mickaël Landès
Le 20/04/2016

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