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Arbre

Le Temps des Rêves

Vue sur la vie

Le soleil se couche aux âtres du soir
Et au loin la ville arbore son faste.
Le sommeil me touche et l'astre d'ivoire
Et les feux lointains ne sont plus si chastes.

Et au loin la ville arbore son faste,
Les galas mondains valsent en musique.
Et les feux lointains ne sont plus si chastes
Pour l'âme qui erre et mélancolique.

Les galas mondains valsent en musique,
Sur l'ondée paisible aux courbes graciles.
Pour l'âme qui erre et mélancolique,
Le pleur impassible aux yeux se défile.

Sur l'ondée paisible aux courbes graciles,
Le rire et la vague en un flot se fondent.
Le pleur impassible aux yeux se défile
Et noie mes ardeurs dans des maux immondes.

Le rire et la vague en un flot se fondent.
Ils donnent du ciel un nouveau reflet
Et noient mes ardeurs dans des maux immondes ;
Tristesse des nuits nimbées de regrets.

Ils donnent du ciel un nouveau reflet,
De mon cœur aussi l'infâme miroir,
Tristesse des nuits nimbées de regrets.
Le soleil se couche aux âtres du soir.



Double peine

Par delà la colline et les forêts obscures,
L'horizon s'enivre de ce dernier soleil
Et moi, dans ma demeure, entre barreaux et murs
J'ai aussi sur ma peau un dégradé vermeil.

Quelques larmes de feu qui s'écoulent du ciel,
Elles sombrent dans la nuit silencieuse et glacée.
Quelques larmes de sang et mes pleurs qui ruissellent
Sur mes mains et mon cœur que tu as transpercé.

L'horizon s'enivre de ce dernier soleil,
Friandise déchue de lumière et d'espoir.
J'ai aussi sur ma peau un dégradé vermeil,
Une trace de sang qui embaume le soir.

Elles sombrent dans la nuit silencieuse et glacée,
Les dernières lueurs d'une vie que j'endure
Sur mes mains et mon cœur que tu as transpercé.
Par delà la colline et les forêts obscures.