Retour à la conversation
Arbre

Le Temps des Rêves

Je vais vous raconter une pensée qui m'a traversé l'esprit alors que j'étais dans un demi-sommeil, cette scène est basée sur des musiques que mon lecteur a lu en aléatoire: "La déclaration" de Debout sur le Zinc (en live) et "Beirut" de Ibrahim Maalouf.

C'était une scène vu du dessus mais tout était fait de filins lumineux (même les gens), au sol se déroule un bal. Les gens dansent une sorte de valse et au dessus d'eux, deux carrousels tournoient dans le ciel. Un couple (fait de filins lui aussi) passe d'un carrousel à l'autre en marchant sur un pont d'argent, valsant au milieu de chaque carrousel. Progressivement les chevaux de bois du carrousel inoccupé se détachent de celui-ci en une frise et tournent autour du carrousel où danse le couple alors que la musique s'intensifie puis tout s'arrête. Les musiciens ne jouent plus, les gens ne dansent plus, les carrousels ne tournent plus.

La foule en bas se disperse, le carrousel disparaît et le couple atterrit doucement sur le sol, main dans la main, au pied d'un arbre, en haut d'une colline surplombant la place. La femme disparaît et on entend les premières notes de "Beirut". À partis de ce moment l'homme n'est plus fait de filins d'argent mais de chaire.

Au fil de la musique, l'homme resté seul au pied de l'arbre et observant les nuages s'élève lentement de terre avant de s'accrocher à une étoile. Celle-ci l'emmène au loin, vers un trou dans le ciel, s'approchant peu à peu de la source de la musique. Il voit un homme jouer au loin, assis au bord d'une autre étoile et laissant pendre ses jambes dans le vide. Il reconnaît immédiatement son père. Mais au moment de toucher l'étoile qui coïncide avec l'accélération de la musique à la fin du morceau l'homme qui s’élevait commence à chuter, un morceau de l'étoile de son père dans la main. Il atterrit enfin en douceur sur le sol contre l'arbre, se lève et tourne le dos à se trou dans le ciel pour retourner à la ville en contrebas, marquant la fin du morceau.