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Arbre

Le Temps des Rêves

Ce sont des marchands d’artefacts.
Ils fabriquent des reliquats de dignité.
Cachés derrière des rideaux de papier,
Ils tiennent les projecteurs d’un spectacle,
Celui dont le fil change toutes les journées.

Un jour, la gloire les nimbera,
Comme les illusionnistes d’aujourd’hui.
Pour le moment, ils restent là,
Fascinés par ce halo si petit.

Cette auréole.

Ce projecteur qui les empêchera de voir…
Ce bruit dans la coulisse qui les empêchera d’écouter…
Cette angoisse, celle de perdre la lumière, qui les empêchera de parler…

Tous,
Ils se ruent vers une cellule rutilante de triomphe.
Les éclairagistes se rêvent vedette.
L’aura du succès a ceci de captivant.

Il y fait si chaud.
C’est tellement étroit.
Et cette foule lointaine,
Cette foule qui n’est pas là,
À raison.

Ô si tu savais comme
L’absence des plateaux peut être douce.



NB : Ce texte n'a aucun rapport avec le texte de poulix : "Ce qui fut". Ca parle d'un tout autre sujet (décidément, en ce moment, je collectionne les reprises de titres !)