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Arbre

Le Temps des Rêves

C'est une excellente ré-entrée en matière Petit Sourire Peut-on pousser la comparaison plus loin ? Le jugement est-il similaire à un mouvement dans le vide (et donc infini, absolu ?) ou à un mouvement sous atmosphère (sujet à l'érosion dû aux frictions de l'air jusqu'à son annulation) ?

Peut-on considérer que la relativité d'un jugement soit du même ordre que sa subjectivité : est-ce seulement sémantique où y-a-t'il matière à débattre de ces notions ?

Finalement, Descartes était friand de la formule
Je pense donc je suis.
Est-ce que la vraie raison d'être ne serait pas plus précisément notre capacité à juger ? « Je juge donc je suis », c'est-à-dire je suis à même d'associer des éléments, de les comparer, de les trier, de tenir un raisonnement ? On en revient donc à la raison chère au sus-mentionné Descartes.

La Justice tend à poser le fait qu'un jugement soit absolu : une fois que la décision est posée, elle n'appartient plus au juge et est inaltérable. Le premier niveau de subjectivité, de relativé étant en effet l'existence même du juge. Si juge il y a, référentiel il y a : ce juge a une vie, des amis, des avis et son jugement se construira irrémédiablement sur son expérience. Il y a donc nécessité de rendre absolu le jugement, sous peine de le voir casser à la disparition d'un juge. Les tribunaux ne seraient donc rien d'autre que des pas de tir de fusées, libérant de l'atmosphère de la subjectivité les jugements pour les laisser parcourir à l'infini l'espace de l'objectivité.

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