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Arbre

Le Temps des Rêves

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Le taxi achève sa course sur l'embarcadère, sous mes yeux l'océan s'étend : voile noir parsemé d'éclat blancs, reflets de lune et de globes de verre. J'amarre mes pensées à la rive où chavirent sur la houle les navires de pêcheurs et les embarcations d'infortunés penseurs. Ton visage immédiatement vient se jouer de la distance, abrité qu'il est par cet écrin dans ma poitrine et je souris béatement à son apparition.
Toi qui au même instant ne fais plus attention qu'aux sourires insistants de l'amant que tu aimes, si loin que tu sois ton regard envoûtant se voit porté là où le vent le sème, ballotté par les vagues reproduisant la danse effrénée que tu mènes.
Mes larmes se mêlent au mouvement de la foule pour s'écraser sur le seuil de notre porte, derrière celle-ci les meubles portent sur eux leurs habits de poussière endeuillés. Je m'installe à tes côtés pour ce dernier repas partagé, je laisse vaquer à leur nostalgie les cadres ornant les murs de crépis. Passant la main au-dessus de nos verres je redresse en ce vase les bourgeons d'absinthe et de primevère.
Le temps passant, étendus l'un auprès de l'autre, ton regard se perd dans le mien alors que ton sourire s'éteint. L'éclat blanc qui se reflétait sur l'onde laisse place à l'obscurité. Sous les lumières artificielles mon amour te veille quand à ta suite je plonge dans notre dernier sommeil.



Le taxi achève sa course sur l'embarcadère, sous mes yeux l'océan s'étend : voile noir parsemé d'éclats blancs, reflets de lune et de globes de verre. J'amarre mes pensées à la rive où chavirent sur la houle les navires de pêcheurs et les embarcations de penseurs. Ton visage immédiatement vient se jouer de la distance, abrité qu'il est par cet écrin dans ma poitrine et je souris béatement à son apparition.

Toi qui au même instant ne fais plus attention qu'aux sourires insistants de l'amant que tu aimes, si loin que tu sois ton regard envoûtant se voit porté là où le vent le sème, ballotté par les vagues reproduisant la danse effrénée que tu mènes.

Mes larmes se mêlent au mouvement de la foule pour s'écraser sur le seuil de notre porte. Les meubles et leur habit poussiéreux m'accueillent par un silence. J'évolue peu à peu dans ce vide tortueux et m'installe à la table pour un dernier repas partagé. Aux murs, les cadres vaquent à leur nostalgie. Passant la main au-dessus de nos verres je redresse en ce vase les bourgeons d'absinthe et de primevère.
Le temps passant, assis l'un face à l'autre, ton regard se perd dans le mien, mais ton sourire s'éteint. L'éclat blanc qui se reflétait sur l'onde laisse place à l'obscurité. Sous les lumières artificielles, mon amour te veille quand à ta suite je plonge, dans notre dernier sommeil.