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Arbre

Le Temps des Rêves

J'aime beaucoup cette idée (finalement très triste) d'impossible partage réel ou vérifié, d'impossible connaissance de l'autre (voire de soi-même), de condamnation à une solitude inéluctable. A quel point peut-on comprendre l'autre ?
Au niveau de la forme, j'aime bien le passage entre parenthèse, pour le développement humoristique qu'il apporte dans le contraste entre cette science exacte qu'est la statistique et ce flou irréductible à une image nette qu'est notre perception de l'autre, et de sa perception de nous-même. D'un autre côté, quand le poème gagne en brièveté, il gagne aussi en simplicité, voire en sérieux. Tu amène le fait accompli devant nous, sans ornements, sans décorations, sans arrondir les angles. Brut de décoffrage, et donc tellement efficace.