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Arbre

Le Temps des Rêves

L'escapade

Courrait dans les fourrés le diaphane élément
Qui fuyait son seigneur, le présomptueux soleil.
Plongeant sous les feuillés, il râlait faiblement
Des mots contre son joug, son nébuleux sommeil.


Et moi je m'échappais entendant les cerbères
Hurler à ma suite, dans de lointains abois
Comme pour m'inviter, dans l'auguste tanière
Que, délié, je fuyais, perçant à travers bois.

Je bondissais, volais au dessus des fourrés,
Exhibais mes ailes naguère mutilées
Par mon noir gouverneur, mon geôlier abhorré
Qui jadis me retint au champs des exilés.

Cependant ce jour là, le cœur emplit de fiel,
J'allais vers l'horizon brèche entre terre et ciel.