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Arbre

Le Temps des Rêves

Salut Brumepin!


Habituellement je n'aime pas me prononcer sur les œuvres de mes amis poètes parce que j'ai peur de sembler trop dure, il est donc possible que mon commentaire te paraisses rude. Cependant sache que je te juge avec autant d'âpreté que je le ferais pour moi.Grand Sourire

-Alors, dans un premier temps, j'aimerais te dire que j'apprécie l'ambiance mystérieuse que tu installes dans ton texte. La surabondance du pronom personnelle "ils" et l'absence de toponymie précise installent définitivement un caractère énigmatique à ton texte. Cependant je pense que tu joues bien trop sur cette aspect-ci, et que tu prends donc le risque de perdre le lecteur en lui proposant un univers bien trop hermétique. Je suis peut être un idiot fini mais j'ai du relire ton texte plusieurs fois avant d'en comprendre simplement le contexte. J'ai par conséquent l'impression que tu as eu la volonté de tout misé sur l'aspect mystérieux du texte, c'est pourquoi je te conseille de le retravailler en essayant de parsemer un peu plus d'indices à l'attention de ton lecteur.

-Voilà en ce qui concerne le sens du texte. Toutefois il est possible que tu n'aies pas voulu mettre en avant le sens du poème, et qu'en conséquence tu aies voulus privilégier son esthétique. Aussi en ce qui concerne sa forme j'ai quelques recommandations à te proposer. En effet, il y a un point majeur qui me gène dans ton texte. C'est vraiment personnelle mais j'abhorre l'impression de facilité que véhicule l'emploi de la forme écrasée de "cela": "ça"! Personnellement je trouve que ce mot constitue le fer de lance des termes passe-partout. C'est pourquoi l'utiliser en poésie m'horripile, d'autant plus que je considère le poète comme le gardien des lettres, et je trouve vraiment dommage qu'un poète comme toi use de cette facilité pour ajouter un peu de rythme à son poème. Sache enfin que ce genre de mollesse littéraire participe a faire disparaître l'expression riche et disert que nous offre la langue françaiseDiable. Voilà c'était mon petit passage énervéGrand Sourire. Ce n'est pas si grave d'utiliser ce mot à l'oral, mais à l'écrit je pense qu'il est à proscrire, surtout dans la poésie. Mais comme je le dis plus haut c'est une vision très personnelle et tu n'es nullement contraint d'en tenir compte. (Mais essayes quand même). Je ne te demande pas d'écrire comme Ronsard, seulement essaie au mieux d'éviter la facilitéClin d'oeil. (Comme tu peux le voir je te critique comme je me critiquerais)

-En ce qui concerne le rythme du poème... A vrai dire je ne suis pas parvenu à le trouver. Mis à part l'effet de sécheresse que tu as voulu procuré à ta dernière strophe (très réussi en passant) je n'ai pas réellement repéré sa cadence. Peut être est-ce un effet voulu, seulement c'est un peu déconcertant...

Bon voilà je n'aimerais pas faire trop long, donc je m'arrête là. Mais sache que si tu veux plus de précision je suis prêt à te les donner!

PS: Je n'ai pas compris ton vers 7:

Ils l'ont scanné longuement sous leurs chapeaux sombres,



Dans quel sens utilises tu le mot "scanné"?