Retour à la conversation
Arbre

Le Temps des Rêves

Je te réponds vite fait. En fait, ce texte est inspiré de la chanson "Les jours tristes" de Yann Tiersen. J'ai repris son refrain en français "It's hard". Je conseillerai de lire ce texte après avoir écouté cette chanson ou pendant en l'écoutant.

Voici une nouvelle proposition :

C’est dur.
Surtout quand tu frôles du bout des doigts
Ce qui aurait pu être vrai.

Je vois
Ton regard se rougir,
Ton esprit partir ailleurs,
Ton cœur battre à tort.

L’air de rien, rien ne s’éteint.
J’en suis sûr.

Il y a juste ton corps qui titube un peu,
A la recherche d’une béquille pour marcher.

Tu sens cette force qui jusque-là,
Te mouvait,
S’arrêter.

Qu’à cela ne tienne,

Tu continues de rire
Quand les minables se croient grands.
Tu continues de pleurer
Quand la fragilité des choses se révèle à toi.
Tu continues de rêver
Quand le jour naissant brave les couleurs de la nuit.

C’est dur.
Car tu as frôlé ces nourritures.
Tu en as peut-être goûté quelques unes ;
Elles ne sont plus là.

Je te crois,
Tes mains ont caressé les plus belles collines,
Tes cheveux se sont épris de bourrasques merveilleuses,
Tes joues ont goûté le ciel de tes larmes.

L’air de rien, rien ne s’éteint.
J’en suis sûr.

Il y a juste cette ombre qui te titille.
Ce grand cafard qui tente de t’ fiche la frousse.

Qu’à cela ne tienne,

Tu continues de rire
Quand les passants cessent de passer.
Tu continues de pleurer
Quand il n’y a plus de ciel d’été.
Tu continues de rêver
Même quand le jour vivant t’offre un ciel couvert.

C’est dur.
Et les romans qui s’achèvent, ne sont pas toujours joyeux.
Surtout quand on se dit que ça aurait pu être vrai.

Je sens
Ta voix creuser sa peine
Tes poumons se méprendre dans leur rythme
Tes yeux dériver à vau l’eau.

L’air de rien, rien ne s’éteint.
J’en suis sûr !

Tu parles aux étoiles comme si elles étaient tes voisines,
De belles dames à qui tu fais de l’œil dans la courtine.

Qu’à cela ne tienne,

Tu continues de rire,
Quand on parle des morts à la télé.
Tu continues de pleurer,
Quand la solitude s’invite au seuil de ta porte.
Tu continues d’aimer,
Quand le soir mouvant change les couleurs de la Terre.

Ca ressemble à tes échappatoires imaginaires,
Un champ de fleurs coloré d'espoir,
Ton jardin d'Ailleurs.