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Arbre

Le Temps des Rêves

Tu ne fais pas vraiment dans le soleil et les petits oiseaux, en ce moment... Ton poème fait mal (c'est peut-être aussi pour ça que j'ai mis du temps à le commenter)... Je les vois, tous les jours, les gens tristes et les vieux pirates. La dénonciation marche si bien parce que, justement, tous les citadins (tous ceux, même, qui ont déjà été dans une grande ville) ont été confrontés à ce problème, ont eu à réagir (même si cette réaction est l'absence de réaction)... Ce qui ne marcherait pas aussi si, par exemple, tu dénonçais les tueries de Boko Haram, auxquelles nous ne sommes pas confrontées. Tu obliges ceux qui veulent les garder fermés à ouvrir les yeux...
J'aime bien la forme de ton poème, les vers assez courts, qui évitent de lui donner trop de lourdeur (le sujet en a déjà assez), mais avec de temps en temps un alexandrin qui vient quand même assener le message de tout son poids.
Il commençait bien, en plus, dès la première strophe tu nous parles de fleurs et de sourires niais, moi je m'attendais à un petit poème tout mignon, tout joyeux, tout léger, celui qui donne du du baume au coeur et fait oublier ses chagrins. Et ben non ! Et le contraste marche bien, je trouve. Il faut un petit peu de temps pour être sûr de comprendre, parce que qu'on (enfin moi) ne veut pas comprendre, je voulais faire comme les gens tristes, comme s'il n'existait pas, comme s'il s'agissait d'autres choses... Et si les deux strophes suivantes ne parviennent pas à nous convaincre, si on ne veut pas se laisser convaincre, la quatrième strophe du poème est suffisamment explicite.
J'ai tout de même une question : qui parle en italique ? A la première lecture, j'y ai vu le regard du clochard. A la deuxième ou troisième lecture, je me suis demandé si ce n'était pas celui du poète (enfin, de l'instance poétique) qui pourraient aussi être une seule et même personne. Le clochard fait-il partie des "gens tristes qu'on voit ici" ?

Bon, encore une fois, merci pour ton poème. Tu as publié trois poèmes bien différents, que j'aime tous les trois pour des raisons tout aussi différentes.