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Arbre

Le Temps des Rêves

A côté du p’tit ascenseur
Que personne ne prend jamais
Y’avait ce type avec une fleur
Qui souriait d’un air niais

Tout le monde lui passait devant
En voulant avoir l’air de le trouver normal
Il regardait en souriant
Tous ces gens solitaires qui partaient au travail

Et si vous preniez l’escalier
Un peu glauque un peu monochrome
Ce vieux pirate sur le pallier
Ronflait comme un aérodrome

Tout le monde lui passait devant
Comme s’ils ne sentaient pas qu’il puait l’épave échouée
Et il rêvait en souriant
Au parfum de la mer et de la liberté

Ah c’est bizarre, c’est bizarre ce pays
C’est un peu triste tous les gens tristes qu’on croise ici
Ah c’est étrange, c’est étrange cet endroit
Mais je m’y sens un peu chez moi…

A peine arrivés dans la rue
Sur le trottoir de macadam
Un enfant avec l’air perdu
Appelait maman les madames

Tout le monde avait l’cœur fendu
Mais détournait les yeux, accélérait le pas
Tout le monde avait l’air perdu
Mais tout le monde voulait croire qu’il ne l’était pas…

Ah c’est bizarre, c’est bizarre ce pays
C’est un peu triste tous les gens tristes qu’on croise ici
Ah c’est étrange, c’est étrange cet endroit
Mais je m’y sens un peu chez moi…

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