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Arbre

Le Temps des Rêves

J'addddoooore le concept de bibli-hamac. Je pense vraiment qu'il faut des espaces sympa, de détente, et tranquille pour la lecture.
Tu as encore les plans ? Si oui, n'hésite pas à les poster ici.
Pour poursuivre l'idée des hamacs, ça existe déjà en mode ambulant : http://fr.ulule.com/la-bibliambule/ (j'en avais d'ailleurs déjà parlé dans un topic précédent, il me semble).

L'idée de lieu "ressource écriture" est chouette aussi. À condition de faire une vraie bonne com" et animation avec des ateliers, un accompagnement, une présentation des multiples ressources. Et d'en faire un lieu "inspirant".
Pour lire les réflexion de Gilles Rethel sur la question...

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"Quoi de plus intimidant et glaçant, en effet, que ces empilages de livres sur étagères quasiment à perte de vue qui s’accompagne d’un rangement vertical et sur la tranche. Effet de masse saisissant qui prend la tête pour utiliser une expression un peu triviale mais qui dit bien ce qu’elle veut dire. Court circuit cognitif. Comment ne pas se sentir écrasé, seul et perdu ? « Seuls contre tant d’art » disait Paul Valéry en parlant des musées. [2] Par où entamer sa visite si on n’est pas venu dans un but précis ? Oh, bien sûr, il y a toujours dans chaque médiathèque une mise en avant de nouveautés, des coups de cœurs, une exposition qui met en valeur une partie du fonds mais globalement le problème reste entier.

Il existe d’ailleurs un véritable paradoxe entre l’existence d’une telle richesse et diversité concentrés en un lieu et le fait que vous vous sachiez dans l’impossibilité totale de vous approprier par votre seule présence cette richesse pourtant à portée de main.

Je préfère voir les couvertures, feuilleter les livres ce qui n’est possible que lorsque les livres ou les CD sont présentés à plat ou à la verticale de face (facing). J’ai bien conscience qu’il est difficilement envisageable de mettre la totalité d’une bibliothèque en accès horizontal unique (un livre ou un CD par emplacement) sauf à diminuer les hauteurs de plafond et empiler les étages.

On voit par là que les librairies/disquaires marchands sont sujets aux mêmes problématiques mais que la présentation est, en partie, différente. Pour les mêmes raisons, je ne déteste rien moins que de parcourir manuellement une rangée de 20 ou 30 CD alignés les uns derrière les autres sous prétexte qu’ils sont en promotion, j’en fais l’expérience presque à chaque visite. Ce que j’aime dans une librairie ou chez un disquaire, c’est flâner. Ne pas avoir de but précis autre que celui de passer de table en table ; regarder les couvertures, feuilleter les livres, lire les 4e de couverture, toucher le papier, sentir l’encre. Pourtant tout n’est pas accessible sur les tables et le choix est très orienté commercialement (prescription). Mais je constate que je ressors rarement sans quelques ouvrages, achat non prémédité. Il s’agit d’une espèce de sérendipité encadrée. Je remarque, d’ailleurs que je fais plus de découvertes dans une librairie moyenne (mais de talent) qu’une grande FNAC. Retour de l’effet de masse probablement.

Il y a donc pour les médiathèques à réfléchir à un équilibre entre le fonds, l’accès direct en facing et l’accès orienté par la prescription (parcours, découverte, thématique, etc.)."

http://blog.formations-musique.com/20100517pourquoi-je-ne-vais-pas-dans-les-mediatheques/#more-56


Pour moi, l'ambiance d'une bibliothèque compte énormément. Pourquoi sont-elles toujours immenses de plafond et relativement froides ? Est-ce que qu'à la place de tous ces rayonnages moches on ne pourrait pas faire des petites salles avec des ambiances différentes ? Un peu comme dans les petites librairies ou le club des poètes (Paris). Un endroit où on se sente bien ( pourquoi pas avec des hamacs, des fatboys, de jolies tables et chaises ^^). Il faudrait du mobilier "nature/authentique/simple" qui reste quand même globalement modulable et facilement déplaçable (peut-être y a-t-il des normes anti-incendies qui interdisent le bois ?).
Je pense ici surtout à une bibliothèque municipale. Mais dans tous les cas (même dans une BU), au moins une pièce fonctionnerait comme une librairie : un espace où on a envie de rester, de feuilleter, de butiner au hasard. Quitte à garder des salles plus claires, classées en Dewey pour les gens qui cherchent un document précis et veulent aller droit au but.