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Arbre

Le Temps des Rêves

Je considère qu'à partir du moment où on fait le choix de la brièveté (ce qui me semble, je crois, être le cas ici ; après, on n'est jamais sûr de rien...) on vise plus à interpeller et/ou dénoncer que proposer et construire (ce qui serait le cas d'une thèse et nécessite, pour moi, plus de temps et de développement). La dénonciation est pour moi un premier pas nécessaire à la proposition, cette fois plus étoffée, d'une alternative.
Cela ne veut pas dire qu'un message court est simpliste ou réducteur : ici, tu arrives à pousser le lecteur à s'interroger et à réflexionner (licence poétique ^^ ) plus loin que ce que le poème explicite.

Et en effet, la version définitive permet de soumettre le dernier vers à un plus grand nombre d'interprétations (incluant celles de la version longue) et est donc plus intéressante.

Ce poème est aussi pour moi un bon exemple de ce que peut (doit?) être la poésie : la synthèse des mots et des idées, la condensation extrême. Tu arrives à faire passer bien plus de choses, à ouvrir des ponts, des communications et des réflexions, en quelques mots, parce que tu leur donnes tout le poids qu'ils méritent, que certains auteurs en quelques livres...