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Arbre

Le Temps des Rêves

J'ai adoré jusqu'à "pour les rapetisser". C'est le genre d'image qui me plaît, avec un style léger et grave à la fois, un brin incongru, tout ce que j'aime (le poème aurait presque pu s'arrêter là).
L'image de la strophe suivante me parle un peu moins, j'ai du mal à visualiser. Je pense que "la réalité" c'est quelque chose de trop large pour devenir une fenêtre, sur un instant qui en plus fait partie de la réalité. Bref, belle image mais mon cerveau ne peut pas la former. Je mettrais bien "l'instant" au lieu de "un instant".

Ensuite, j'ai commencé à sortir un peu du poème :

De fil en aiguille
un souvenir en image (pour moi un souvenir c'est déjà plus qu'une image). Pourquoi pas "Un souvenir, une image" ?

Avec ses mains elle écrivait
sans stylo, ni papier
pour se rappeler

Notre histoire

(je trouve ce qui est au-dessus un peu maladroit. Et puis l'image de l'écriture et l'importance du souvenir historique ne colle pas vraiment avec ce que j'avais perçu du début, plus un plaisir de collectionneuse démiurge)

c'est une pile de cartons
où gisent
des cadres à recoller
sur la jetée de nos souvenirs (ce dernier vers ne me parle pas du tout, je trouve qu'on a perdu le ton du départ pour aller vers une espèce de généralisation mélancolique, c'est peut-être un peu trop. Et puis syntaxiquement c'est un peu confus je trouve : des cadres à recoller sur la jetée, gisent sur la jetée, ou pile de carton sur la jetée ?)


Merci pour ce poème !