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Arbre

Le Temps des Rêves

Devant moi une somme de mots et d’écrits,
Pale colonne lacérée d’un coup de bic
Je contemple mon présent un peu gris
Puis j’entends, là, dehors, comme un déclic

Car à la fenêtre le ciel danse et me chante
Que l’avenir n’est peut être pas si sombre
Pour ceux que la réalité désenchante.
« Sors donc un brouillon bleui de nombres.

Et parmi les ratures rouges qui s’égrènent
Gribouille une fée, un lutin ou une fleur »
Un instant mon esprit s’égare et me mène
Loin de l’écran, où se fondent les couleurs

Sous mes mains naissent une ligne, un volume
Un détail. La page lentement se pare
D’un chemin, de l’esquisse d’une brume
Tracés d’une caresse de stylo noir