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Arbre

Le Temps des Rêves

La nuit. La pluie. Des lumières d' or
Orange ruissellent sur la ville
Et je passe à travers l'humidité étincelante
Ombre, parmi les rires des buveurs …

La pierre, la pierre blonde de cette ville
S' ombre comme une chair
Et j'oublie mon lit froid, mon corps meurtri
Debout, dans une brume fléchée de cathédrales.

Les réverbères masquent la lune, la nuit est jaune et glacée
Comme une ivresse tremblante, et je transpire sous mes fourrures
Imprégnées d'encens et de parfums
Alors que s'ouvrent les lys du souvenir – fleurs mousseuses, au pistil purpurin.

Hommes furtifs qui contemplez mes lèvres,
Hommes qui cherchez mon regard,
Sachez que deux serpents se croisent sur mes reins,
Et qu'en mon cœur lovée dort une petite sorcière rousse.