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Arbre

Le Temps des Rêves


Je t’aime
comme un kangourou en automne ;
une note lourde, qui coule et qui roule
le long du violon de ta joue.

Je t’aime
comme un oiseau fou au piège
qui bat frénétiquement des ailes derrière
la vitre trop épaisse – au-delà,
le paradis.

Le kangourou c’est toi
et le violon c’est moi
ou peut-être l’inverse, je ne sais pas.
L’oiseau ce n’est ni toi, ni moi.

L’oiseau, ce sont tous les Moi et les Toi,
c’est le Tout, le Rien,
le sublime et grotesque amour derrière
les barreaux de mon cœur.
Qui a picoré tous les mots pour se frayer jusqu’à toi.