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Arbre

Le Temps des Rêves

Je trouve que ce texte a une puissance assez impressionnante. L'absence de ponctuation, les jeux d'échos, de répétition et les vers courts ont très bien fonctionné sur moi, et ce texte m'a marqué. Particulièrement :

"Ecrasé invisible j’ai froid
Comme un chien en guenille
Sans âtre sans amour"


Ces trois vers sont vraiment d'une superbe simplicité et ils suffisent à me faire aimer le poème.


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Il y a tout de même un petit passage que j'ai trouvé un peu trop décousu :

"Son regard mépris du différent
Je suis l’Autre j’ai froid
Sous la chaleur j’étouffe de froid "

La rupture grammaticale("son regard mépris du différent"Clin d'oeil n'est pas très bien passée à la première lecture, et si cela s'améliore lors des suivantes elle me pose tout de même problème. Mais je comprends sa présence et c'est cohérent avec le style adopté dans ce poème.
Et le "sous la chaleur, j'étouffe de froid" m'a paru un peu bateau comme contraste. De plus, introduire de la chaleur à ce moment là et si brièvement a un peu déséquilibré l'atmosphère que j'avais imaginée (même si chaud dehors/froid en dedans ça pourrait marcher mais là je pense que ce n'est pas forcément ce qu'il fallait à cet endroit). Par contre la notion d'étouffement est particulièrement efficace ici et amène très bien la fin du poème je trouve.