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Arbre

Le Temps des Rêves

Au détour d’une rue j’ai froid
La foule envahit les trottoirs je frissonne
Ecrasé invisible j’ai froid
Comme un chien en guenille
Sans âtre sans amour
Je passe mon chemin
Au ventre la faim et la peur
Aux pieds la route et la soute
La foule crie haro au pestiféré
Son regard mépris du différent
Je suis l’Autre j’ai froid
Sous la chaleur j’étouffe de froid
Tant de monde j’étouffe
J’ai froid