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Arbre

Le Temps des Rêves

Tu veux que je sois franc.
Tu penses que je suis en colère.
Oui, je le suis.
Tu tiens vraiment à ce que je le montre.
Très bien voilà.
Oui je suis en colère.
Oui c’est de ta faute.
Non je ne m’arrêterai pas de gueuler.
Non je ne peux pas dire ce que je ressens.
La colère me bouffe les mots, me bouffe de l’intérieur.
Dégoût, déception, j’en sais rien et j’m'en fous.
Comment ce que tu m’as fait ?
Comme si t’en savais rien.
De plus c’est toi qui a demandé à voir ma colère,
Donc maintenant assume mon courroux.
Personne ne m’avait jamais autant mis en colère.
Incroyable.
Des excuses. Tu veux des excuses.
C’est la meilleure.
Oui j’ai envie de casser.
Soit le premier truc qui me tombe sous la main,
Soit moi, je me casse.
Lâche-moi le bras, les baskets, la tête.
Je pars me calmer.
Non je ne te dis pas.
Tu ne dis rien, je t’engueule et tu veux que je reste.
Qu’est-ce qui va pas chez toi.
T’as p’t'être l’impression qu’une tomate t’engueule,
Mais moi ça me gave.

Va chier raclure.
Plus jamais, tu m’entends, plus jamais.
Ne cherche pas à me joindre.
Adieu et à demain.




14/05/05
LANDES Mickaël

Texte écrit à l'origine pour "forcer" un élève à pousser sa voix et à montrer ses sentiments pour une comédie musicale

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