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Arbre

Le Temps des Rêves

Bonjour.
Voici le début d'un roman. Je suis à la recherche d'avis constructifs et, si jamais vous voulez la suite, je vous la posterai.
Bonne lecture (si j'ose)
(le titre est provisoire)



*
J'aurais dû lui courir après et lui dire de revenir. Elle était partie en pleurs, encore à moitié nue, enrubannée dans le drap à petits carreaux de l'hôtel. La porte avait claqué. J'étais resté avec mon corps trop grand sur le bord du lit, les bras ballants. Tout avait pourtant bien commencé. Tout s'était passé comme cela devait se passer. Une soirée bien arrosée, des jeux de mains-jeux de vilains rendus érotiques par les degrés d'alcool qui fusaient dans nos veines, une pause clope et l'idée soudaine d'aller dans une des chambres de l'hôtel d'en face. J'avais demandé la chambre 213. Oui, pour toute la nuit. Je n'étais pas un salaud, je savais dépenser ce qu'il fallait pour une femme. Devoir regarder ma montre juste avant d'atteindre l'orgasme, ce n'était pas mon truc. Merci madame, bonne soirée. Monica, la fille qui faisait l'accueil, je la connaissais finalement mieux que mes conquêtes. Je la voyais presque tous les soirs et on faisait toujours mine de ne pas se connaître. Elle attendait poliment que je lui dise que je voulais la chambre 213 et faisait comme si j'étais susceptible de demander autre chose qu'une nuit dans cette chambre. Elle ne regardait jamais l'épave maquillée qui s'accrochait plus ou moins énergiquement à mon bras. Elle devait en voir défiler un sacré paquet toutes les nuits. Les miennes ne l'intéressaient pas plus que ça. Elle me tendait la clef de la chambre, accrochée à un énorme porte-clef noir qui pesait des tonnes. Elle ne souriait jamais. Les tenancières d'hôtels de passe n'ont pas le sourire freedent dans leur fiche de poste.

[suite du texte supprimé en vue de ne pas choquer. J'irai le soumettre dans un lieu plus approprié suite à la réaction de nanicolas. Au passage, merci pour tes remarques]