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Arbre

Le Temps des Rêves

Le ciel est lourd d’attente, mais il est grand ouvert
Les randonneurs, émerveillés, souffrent tout doucement.
Cascades et prairies se livrent pour leur plaire
Une lutte subtile de fleurs et de ruisseaux
De parfums, de vertiges pour capter la lumière
De la photographie.

Il faut saisir l’instant.

Les sommets en douceur tirent à eux le voile
Le doigt tremble d’attente sur le déclencheur
La vallée toute entière frémit curieusement
A l’Est nuages gris, à l’Ouest nuages blancs.

Il faut saisir l’instant.

Le doigt presse le déclencheur, presque malgré lui
Le diaphragme du ciel se ferme brusquement
Dans un bruit de tonnerre, dans un flash de géant
L’orage éclate, et l’image s’imprime :
Tel est pris qui croyait prendre
Une photographie.