Bonjour tout le monde! Comme prévu, je mets le chapitre 2. Vous allez en savoir un peu plus sur le personnage principal. L'histoire n'en est qu'à son début. Si vous avez le temps et l'envie, n’hésitez pas m'envoyer le reste de vos analyses du chapitre 1. A demain! En espérant pouvoir échanger plus ce week-end!!
-Alors? demanda Mary en lui ouvrant la porte, à son retour. Il l’embrassa tendrement.
-J’ai signé, je pars.
A quatorze heures, David appela son fils depuis le pied de l’escalier.
-Andros?
-Oui?
-Je sors avec ta mère, je suppose que tu ne veux pas venir?
-J’avais prévu un truc.
-D’accord. Sinon, à part ça, c'est demain qu'on va t'inscrire à l’auto-école.
-Cool! J’espère que c’est vrai…
-Ben oui c’est vrai, si je te le dis.
Comme Mary n'aimait pas conduire dans les zones dont elle n'avait pas l'habitude, elle demandait à David depuis plusieurs semaines de l'emmener dans le nord de Détroit, chercher un catalogue de vêtements que proposaient de jeunes stylistes, dont elle avait entendu parler. David avait choisi plus tôt de le faire aujourd'hui.
Dans la voiture, il démarra et mit directement la radio sur sa radio préférée, qui diffusait des classiques anglais. Peu de temps après leur départ, Mary baissa le son de la radio.
-Tu ne sais toujours pas quand tu pars?
-Non, je saurais tout ça demain. Profite d’aujourd’hui! dit-il, avant de rehausser le son et de chanter exagérément faut. Mary rigola tout en gardant une pointe de tristesse. Elle se demandait si David était aussi triste qu'elle en pensant à ce voyage.
A l'atelier, alors que Mary, qui était passionnée par la mode, s'était engagée dans une longue discussion avec l'un des stylistes, un jeune homme d'une vingtaine d'année seulement, David se montra des plus pressé. Il évoqua devant eux une «course» urgente à faire, et entraina Mary avec lui hors de l'atelier. Elle eut tout juste le temps de saluer le jeune homme, et ce dernier, de lui donner leur catalogue.
-Pourquoi tu es si pressé? demanda Mary à l'extérieur.
David attendit d’être dans la voiture pour répondre.
-Mary, on sait tous les deux que ces gars ont déjà gagné leur journée avec la jolie commande que tu vas leur faire…
-Pourquoi tu dis ça?
-Je te connais, répondit-il en lui souriant pour éviter toute dispute portant sur la gestion de l'argent. Il démarra et prit la route.
-Et puis, reprit-il, on a des choses à faire tous les deux.
-Des choses à faire?
-Oui, je t’emmène au karting…
-Au karting, mais qu’est-ce que tu veux aller faire là-bas?
-La course.
-Oh David, la dernière fois que j’ai fait ça, Andros devait avoir deux ans…
-Justement, ça fait trop longtemps… Pour me faire plaisir...
Elle haussa les épaules et se plongea dans la lecture du catalogue.
-Bon, allons-y.
Puis elle se regarda de la tête au pied.
-En jupe? Tu veux que j’y aille en jupe?
-J’ai des changes à toi dans le coffre. Le jogging que tu mets pour courir et ton T-shirt orange, Nike.
-Tu avais tout prévu! Du coup, ça perd tout son charme, tu ne trouves pas? Il n’y a plus ce petit effet de spontanéité…
-C’est à nous de mettre du charme…
La voiture était arrivée à un feu rouge.
-Embrasse-moi, dit David.
Mary accepta et l’embrassa langoureusement et si longtemps que des klaxons se firent entendre. Le feux était vert. Ils rirent. David s’excusa d'un geste de la main, et redémarra.
Au karting, ils burent tout d’abord un café en discutant, puis conduisirent les engins pendant une demi-heure. David avait insisté pour aider Mary à enfiler son casque, ses protections, comme il le faisait vingt-ans auparavant, lorsqu’ils étaient tous deux jeunes et qu’ils faisaient du karting à foire. Avant qu’Andros ne viennent au monde, ils habitaient un petit appartement placé non loin d’un cinéma et d’une place de fête foraine. Chaque soirée ou presque de la semaine se résumait alors par manèges et films. Si bien qu’ils connaissaient pratiquement tous les films sortis dans les années 2010, et n’avaient plus peur d’aucun manège, les ayant tous essayés.
La course n'en fut pas vraiment une. David savait que Mary n’aurait pris aucun plaisir à faire une véritable course aujourd'hui, bien qu’elle fut une sacrée challengeuse dans le passé. Ils se contentèrent de rouler l’un non loin de l’autre, se laissant tour à tour dépasser et se souriant quand ils le pouvaient. A la fin seulement, David s’essaya à quelques véritables accélérations.
Ils rentrèrent à dix-huit heures. Andros avait laissé un mot pour expliquer qu'il était invité à manger chez des amis, qu’il ne rentrerait pas avant vingt-et-une heure. Après une douche, David et Mary mangèrent en parlant de leur jeunesse, que la séance de karting avait incroyablement fait remonter à la surface. Ils parlèrent des amis qu’ils avaient rencontrés à la foire ou au cinéma à cette époque depuis longtemps révolue. Après le repas, Mary alla téléphoner à sa mère depuis le jardin.
David entendit Andros rentrer à vingt-et-une heure quinze depuis son bureau. Il observait grâce à un logiciel, une représentation du système solaire. Il s'attarda sur la planète la plus connue. Mars. D’après la science, c’était une planète tout à fait similaire à la terre à ses débuts, avant qu’elle ne perde son bouclier magnétique pour une raison inconnue. Son atmosphère s'était alors évaporée dans l’univers. La planète était donc devenue invivable, orangée à cause de l’oxyde de fer, plus communément appelé rouille. Les différents robots envoyés sur cette planète n’avaient trouvé aucune trace de vie passée ou actuelle. Mars était une planète très hostile.
Les pas de son fils montant les escaliers le sortirent de ses songes, et il éteignit l’ordinateur. Il sortit de la pièce et monta à son tour les escaliers. Après avoir vérifié ses vêtements pour le lendemain, il alla frapper à la porte de la chambre de son fils. Il n'était pas au courant du prochain départ de David. Ce dernier attendait le bon moment pour lui en parler.
-Oui? Tu peux rentrer.
David entra en souriant.
-C’est toi? Je croyais que c’était maman.
-Non, c’est moi.
Il ferma la porte derrière lui.
-Tu es déjà couché, constata-t-il.
-Ouais, on a fait une partie trop difficile contre d'autres jeunes dans le quartier de Jordan… Ils nous ont battus facile…
David sourit.
-Il faut demander la revanche…
-Ouais, elle est déjà prise de toute façon. On va essayer d’au moins les égaler en jouant plus défensif…
-Qu’est-ce que tu lis, là? Un truc pour adulte?
Andros tenait un livre dans la main.
-Non non, c’est mon livre de code, comme tu m’avais dit de jeter un œil…
-Oh, tu l’as fait?
-Bah oui, j’écoute ce que tu me dis tu sais…
David s’assit sur le bord de son lit.
-Je sais, mais c’est juste qu’il y a quelque temps, je n'aurais rien pu te dire sans que tu y vois quelque chose à y redire.
-Plus maintenant.
-Bon, sois près demain, dit David, avant de lui ébouriffer les cheveux.
-Oui, ça marche.
-Bonne nuit, à demain.
-Bonne nuit papa.
David allait fermer la porte, quand Andros dit:
-Eh, papa?
-Oui?
-Vous êtes allés où cet après-midi?
-Faire du karting.
-Du karting?
-Oui, et ta mère a gagné haut la main. Bonne nuit fiston.
(Je remarque que le chapitre est vachement court. Pour la petite histoire, c'était un chapitre beaucoup plus long, mais je l'ai pas mal réduit. Comme d'autres d'ailleurs. )