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Arbre

Le Temps des Rêves

Taaaadaaaam ^^ la correction du tome 2 avance doucement et il y a déjà des scènes coupées (plus des petits passages que des scènes) ! ^^

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"Le petit groupe emboîta le pas à l’apprentie, qui les fit sortir de la salle des Banquets. Elle était Humaine, ce qui étonna Enjan. Elle marchait élégamment et était jolie. Elle paraissait un peu contrariée d’avoir été assignée à cette tâche"
Cette fille a failli être la première petite copine d'Enjan :
"— Merci, répondit Enjan en se retournant vers elle.
Elle semblait sur le point de partir. Enjan aurait voulu la retenir pour lui poser la question qui lui brûlait les lèvres, mais il se retint et la laissa filer. Il ne savait pas trop comment s’y prendre. Aurait-il pu lui demander sans paraître idiot ? Se serait-elle vexée ?
"
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"D’après ce qu’il savait, les Elfes préféraient rester chez eux le jour et sortir la nuit. Cependant, ça ne semblait pas être le cas ici. Sûrement était-ce parce que la ville était au beau milieu d’un territoire humain et qu’il y avait bien longtemps que les hommes avaient l’habitude de venir ici, pour être apprentis ou pour faire des échanges."

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je ne pouvais pas laisser cette scène parce qu'Enjan n'est pas assez crétin pour ignorer ce qui signifie de voir sa capitale prise...

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(le problème c'est que le lecteur, lui... ^^)

"— Mais ça ne servirait à rien !
— Allons, mon garçon ! Il faut que tu comprennes l’importance des symboles. Wen ne t’en a pas encore parlé ? Je suis sûr que tu sais ce que c’est. Tu as bien compris que la mise en scène est toujours importante : si tu veux impressionner les gens, pour qu’ils te respectent, tu dois montrer que tu es sûr de toi, que tu sais ce que tu fais. La capitale d’un pays, c’est toute une symbolique. Si la capitale tombe, le pays tombe.
— C’est idiot, les gens dans le reste du pays peuvent très bien se battre encore.
— Certes. Mais la capitale du pays, c’est comme la tête du corps. C’est là que se trouvent toutes les institutions importantes. C’est un symbole. Si tu perds la capitale, les gens perdent espoir. Car si la capitale est battue, alors quelle est la ville la plus importante du pays, comment les autres villes peuvent-elles espérer résister à l’envahisseur ?
Enjan se renfrogna. Il ne comprenait pas vraiment pourquoi c’était si important, mais si le maître Scribe le lui affirmait, il voulait bien le croire.
"
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Mais la bonne nouvelle c'est qu'il y a aussi une bonne demi douzaine de nouvelles scènes !!
En voilà une en exclusivité :
(avec les fautes et tout et tout ^^)

Le mur ouest de la salle était ouvert sur une grande terrasse. Wen se souvint avec plaisir des soirées qu’elle avait passées là, avec Ehl, à écouter un de leurs amis, conteur, tout en admirant le ciel d’encre… Seules trois immenses colonnes marbrées marquaient la limite entre l’intérieur de la salle et l’extérieur. Entre, des rideaux de velours, d’un bleu cobalt sombre, étaient relevés pour laisser la vue dégagée. L’hiver, on les fermait pour garder la chaleur dans la salle. C’était le même principe que dans les chambres du palais de Corona. Le parapet du balcon se transformait en colonnes sculptées, sur lesquelles reposait l’avancée du toit en tuiles céruléennes, caractéristiques de la citée. De la glycine, dont les teintes variaient du bleu ciel au pourpre, s’enroulait autour des colonnades de pierres blanches et décorait les murs. Le joueur de flûte se trouvait sur cette terrasse, assis sur un banc en bois. Il était entouré d’enfants en bas âge et, avec son apprenti, il les surveillait en leur racontant une histoire. Wen cacha son sourire moqueur. Le Général d’Argatz et les autres Humains qui avaient cru que les Scribes s’amusaient sans pudeur malgré la situation devaient se sentir honteux. Elle était la seule du groupe à avoir déjà vu cette salle en bon état. Mais la tristesse et le silence qui flottaient dans l’air étaient perceptibles pour tous. Pour Wen, c’était comme si on avait éteint la lumière des lieux, ternis les magnifiques peintures qui en décoraient les murs. La cité des Scribes était un refuge. Un lieu d’étude. Les soldats de Sílhures l’avaient occupé sans aucun respect. Ils avaient bouleversé les habitudes de l’atelier et, qui savait, détruit des vies… La Princesse serra les poings et retint la bouffée de colère qui montait en elle. C’était fini à présent. Mais si cela recommençait, seraient-ils assez forts pour vaincre à nouveau le Consilium ? Ils avaient eu beaucoup de chance d’éviter la catastrophe cette fois-ci. Peut-être devrait-elle prendre des mesures afin qu’ils n’aient pas à faire face à d’autres attaques par le futur… Le Consilium avait même attaqué l’atelier des Scribes sans aucun avertissement ! Seuls les Sept savaient de quoi ces vieux fous seraient capables la prochaine fois…
*Ma chère enfant, j’aimerais que lorsque tu te présentes chez moi, tu cesses un instant d’avoir des pensées aussi sombres afin de profiter de ma demeure.*
Alors que le reste du groupe se rendait sur la terrasse, pour admirer le paysage qu’offrait le point de vue, Wen resta en retrait. Elle se tourna vers Naïus, qui s’avançait à sa rencontre. Les paroles du Maître Dominus avaient complètement chassé de son esprit ses inquiétudes et la Princesse sourit tendrement à celui qu’elle considérait à présent comme son père.
— Comment vas-tu ? demanda Naïus en la serrant dans ses bras.
— Comme cela peut aller vu la situation…
— Elle n’est pas si désespérée que ça.
— Peut-être, murmura Wen, mais ce voyage a été éreintant. Côtoyer les Humains est plus difficile que dans mes souvenirs.
— Ils ne sont pas tous comme ce Ministre, la rassura Naïus.
Il proposa son bras à Wen et ensemble ils rejoignirent les Nadaniens et le prince Adil. La Princesse remarqua qu’Enjan était le seul à ne pas s’intéresser au paysage. Il la fixait intensément, il avait sûrement suivi tout son échange avec le Maître Scribe, même s’il n’avait pas dû entendre grand-chose. Elle lui adressa un sourire complice et il hocha doucement la tête avant de se pencher par-dessus le garde-corps pour admirer le long ruban d’azur que le fleuve traçait au milieu de la campagne vallonnée de Mirîle.