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Arbre

Le Temps des Rêves

Chaque fleur s'évapore, se désagrège et meurt
A l'âge des étoiles où le cosmos s'éveille
Entre chien et loup, la pensée monte au ciel
Libérant le pollen en bulles irisées.
Et le souffle d'un dieu, l'haleine transparente
Se glissant dans l'aurore, caressant les pétales
Délicatement passe, comme un Noël fané
Qui défait la guirlande et dissout ses couleurs.
En une traînée dans l'azur, l'âme ferme les yeux
Sur le crépuscule de sa vie, souvenir qu'on oublie.
De parfums échoués en sourires évadés
S'envolent des odeurs qui restent dans les cheveux
Dispersant les regrets, d'une vie bien remplie
les caresses oubliées, les tendresses amollies
Se dissolvent en tes yeux ainsi qu'un encensoir.