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Arbre

Le Temps des Rêves


(j'avais dû déjà le publier ici, mais impossible de remettre la main dessus)

"
ô, anges de la nuit, démons de midi, qui enflamment mes chairs, d'un amour inassouvi.

ô, belles alanguies, fausses ingé-nues, et pourtant mes amies, qui jouent avec ma vertu.

Pardonnez moi les passions bestiales et les liaisons tribales, les folies sensorielles,
sous le charme de damoiselles, au magnétisme aussi dangereux,
que l'éclat de leurs trop jolis yeux.

Pourquoi toujours jouer avec le feu, au risque de se brûler
à la chaleur des passions pyromanes ?
Que j'aime à me réchauffer, à la morsure de leurs bûchers,
quand même la lueur des foyers rougeoyants, peine à guider mes choix:
au cœur de l'obscurité, mon âme de damné se plait autant à oser qu'à sombrer...

Valse avec la fournaise, danse avec l'enfer,
puisqu'au paradis, tu ne porteras point le fer,
ne t'en déplaise...

Sous l'emprise de Lucifer et de ses trompeuses lumières,
nous soufflons sur les braises, de nos niaises ambitions perdues,
nos émotions réduites en cendres, que nos déconvenues engendrent.

Les fallacieuses séraphines en cuir rouge, m'ignorent mais me frôlent
si superbement: ces vicieuses m'ensorcellent sans pour autant m'hypnotiser,
car seul l'âtre - qui ne ment jamais -sait me dégriser de leurs virtuels baisers.

ô,flammes d'Héphaïstos ou de Vénus, traîtresses maîtresses, que je sers fidèlement, mi incendiaire, mi thuriféraire.

ô, Méphisto, prends pitié de ma langoureuse misère, accorde moi les faveurs illusoires de la Dame en noir..."