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Arbre

Le Temps des Rêves

Thaumiel a dit :

Il m’a dit qu’il aimait bien conduire, que ça le détendait, c’était fluide et doux, ça permettait d’oublier. je mettrais des que c'était fluide, que ça, car sinon je trouve la construction bizarre
D’oublier le fascisme, j’ai dit.
Tu nous fais chier.

Je me suis réveillée d’une sieste un après-midi, un sommeil noir, sans rêve, plus noir que noir, j’ai eu l’impression que je sortais du Néant. J’ai eu l’impression que j’avais régressé jusqu’à ma première vie, issue du néant. J’ai eu bien du mal à me reconstituer un semblant de moi consistant.je comprends l'image, mais semblant et consistant si rapproché me fait bizarre En fait, plusieurs heures. C’est alors que j’ai pris une douche, que j’ai mangé une tranche de pain dans la cuisine, je suis sortie comme un robot, un voisin m’a saluée, ça me semblait absurde mais je lui ai répondu comme j‘ai pu, avec le peu de moi qui me restait. Même chose, que manquant pour la construction, mais pour être plus cohérente, je la séparerais en deux ou je mettrais un ; ce qui éviterait les que qui finiraient par alourdirJ’ai fait quelques pas dehors, on aurait dit que je sortais d’une longue convalescence, je me suis postée au carrefour, et j’ai fumé des cigarettes.
[...]

Un type est passé, il s’est arrêté pour me saluer, c’était un patron de café dans lequel j’avais fait une expo, je l’ai reconnu mais comme quelqu'un appartenant à une autre de mes vies, il m‘a demandé ce que je devenais, j’ai prononcé des mots, je ne sais plus lesquels, ni en quelle langue. Il est parti après m’avoir regardée de manière inquiète. j'aimerais que son regard soit plus détaillé
Il était clair que j’avais côtoyé le Néant, que j’y étais entrée même, de plain-pied, et que c’était un problème, c’était peut-être ça D.ieu. Et juste ça. Je ne voyais pas bien comment voir D.ieu ça me gêne cette façon de l'écrireautrement que comme quelque chose de fondamentalement vide et noir, un trou noir d’antimatière. Ça ne rassurera peut-être pas certains.

transition?Je l'ai regardée sans la voir, mon regard venait de derrière mes yeux, elle était postée devant moi, souriante, il me semblait qu’elle avait légèrement vieilli. Je ne sais pas trop si je comprenais ce qu’elle me disait, enfin, je voyais à peu près la situation, elle devait rentrer du travail et m’avait trouvée là, au carrefour, regardant le rien de la rue, en train de fumer mécaniquement ma septième cigarette.
[...]

Je me suis réveillée dans le jour noir. Je n’étais pas dans ma chambre, j’ai senti un corps chaud à côté du mien, j’étais nue - mes yeux se sont habitués à l’obscurité -, j’ai vu la fenêtre et le rideau de voile fin, le corps a bougé, une main a saisi mon cou et des lèvres se sont posées sur les miennes.
Une petite lumière s’est allumée, peut-être la veilleuse d’un radio-réveil ; elle semblait se fiche infinitif?un peu de moi, je m’attendais à ce qu’elle me donne une explication mais elle m’a juste dit : "Il va s’occuper de la boutique demain, je reste avec toi, tant que tu n’existes pas, tu m’intéresses un peu."
Je n’avais rien à dire.
Elle a joué avec mon poignet, puis elle m’a dit "Je ne sais plus…". Tout ce que je sais c’est que nous n’avons pas fait l’amour, j’étais trop immatérielle et elle apparaissait comme une image.


Sinon, j'ai bien apprécié ma lecture même si j'ai eu de la difficulté avec le rythme que tu as imposée. Pour l'ordre, je trouve que ça coule, mais je trouve que la fluidité serait amélioré avec une autre ponctuation. Voilà.