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Arbre

Le Temps des Rêves


Il y avait cet homme, là, dans la lumière de cuivre
Et des carcasses d’arbres aux branches ajourées
Et le verre et le gris, dépouilles des espoirs
Au sol la liberté crucifiée aux ordures

Cette image te hante à l’abri de tes hontes
Tu fuis ces jours de fer
Dans les seins blêmes des Occidents
Et le verre et le gris et tes vers qui crient
La lumière que tu respires – encore

A l’ombre chinoise des cèdres mutilés
Les bombes alanguies dans les fumées d’aurore
Et la guerre et les fruits qui s’écrasent encore
Le jus noir s’épaissit dans la poussière des corps

Mais il y a cet homme, là, dans la lumière de cuivre
La bouche comme pour chanter – il pleure,
Peut-être il rit
Sous ses doigts, sa main – ô magicienne
Renaît le cèdre gris et frémit l’oiseau mort

Liberté, j’ôterai tes entraves
Et soignerai ton front sanglant d’une éponge de sel
Pour que demain te cloue – ailleurs